Jeudi 27 août 2009 à 18:37

http://mes-lectures.cowblog.fr/images/Sanstitre1.jpg

Un manga (en japonais : 漫画 ou まんが; bande dessinée) est une bande dessinée japonaise, et par extension, une bande dessinée non-japonaise respectant les codes des productions populaires japonaises. Le mot manga est souvent utilisé de façon impropre pour nommer d'autres produits visuels rappelant ces bandes dessinées ( dessins animés, style graphique…).

Vocabulaire Spécifique

  • Bishōnen (美少年) : joli garçon, presque androgyne.

  • Bishōjo (美少女) : jolie fille.

  • Cosplay : Le terme "CosPlay" vient d'une contraction entre deux mots qui sont « Costume » et « Player », qui est une pratique visant à se déguiser en personnage célèbre de manga, de jeu vidéo ou tout simplement en star japonaise. Les « cosplayers » se rencontrent fréquemment et reconstituent les scènes mythiques associées à leur personnage.

  • Cyber  : terme désignant les mangas comportants des cyborgs ou créatures équivalentes avec un décor futuriste, ou également actuel. Souvent ces mangas sont sombres et brutaux, à part quelques exceptions, soit dans un style policier ou de science-fiction, mais toujours avec une technologie omniprésente .

  • Dōjinshi (同人誌) : production amateur, souvent parodique.

  • Fan fiction : littéralement « histoire écrite par un fan » ; récit à but non lucratif reprenant le monde d'un manga (ou plus largement d'un jeu vidéo, d'un livre...), dans lequel l'auteur y fait évoluer les personnages à son gré.

  • Lemon : Fan fiction (récit écrit) à caractère érotique ou pornographique mettant en scène des personnages du monde du manga, de la japanimation ou des jeux vidéo

  • Lime : Fan fiction (récit écrit) romantique avec des scènes érotiques simplement suggérées et mettant en scène des personnages du monde du manga, de la japanimation ou des jeux vidéo.

  • Mangaka (漫画家) : un dessinateur de manga.

  • Mecha (ou meka) (メカ) : Utilisé très souvent pour les mangas et / ou animes sur les robots pilotés par un personnage ou plusieurs, ou armures de combat de toutes les tailles, revêtues par les personnages. Le terme vient du mot anglo-saxon « mechanic » traduit littéralement par « mécanique ». Exemple: les séries Mobile Suit Gundam.

  • Otaku (お宅, おたく, オタク) : si, en Occident, ce terme désigne de manière générale un passionné de manga, au Japon il a une signification différente et péjorative. Il désigne une personne tellement passionnée par un sujet (une série TV, des maquettes, une chanteuse…) qu'il finit par se couper du monde réel en s'enfermant dans un monde intérieur (sa chambre, par exemple, remplie de figurines et de posters de son idole, que l'on retrouve dans GTO (Noboru Yoshikawa))

  • Yonkoma (4コマ漫画, 4コマ) : bande dessinée en quatre cases étagées, le plus souvent humoristiques.

 

Publié par Elora

manga, vocabulaire, japon, mode, phénomène

Mardi 25 août 2009 à 17:46

http://levraoueg.files.wordpress.com/2009/11/les-fleurs-du-mal.jpg

L'auteur : Charles Baudelaire  (1821 - 1867) poète français qui a popularisé la poésie en prose.  Un site le concernant Wikipédia 

 

 

 

Publié en 1857

La Destruction


Sans cesse à mes côtés s’agite le Démon;
Il nage autour de moi comme un air impalpable;
Je l’avale et le sens qui brûle mon poumon
Et l’emplit d’un désir éternel et coupable.

Parfois, il prend, sachant mon grand amour de l’Art,
La forme de la plus séduisante des femmes,
Et, sous de spécieux prétextes de cafard,
Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes.

Il me conduit ainsi, loin du regard de Dieu,
Haletant et brisé de fatigue, au milieu
Des plaines de l’Ennui, profondes et désertes

Et jette dans mes yeux pleins de confusion
Des vêtements souillés, des blessures ouvertes
Et l’appareil sanglant de la Destruction !




Ces poèmes que Baudelaire a écrit sont une cascade de souffrance et de beauté. Les fleurs du mal, dans ce titre l'auteur a réussi, un très bel oxymore, à transformer le mal, synonyme de souffrance en beauté, amour et sensualité !

Les poèmes de Baudelaire sont tous aussi singulier et mystérieux les uns que les autres. Une véritable mine de trésor se cache entre les lignes de chacun de ces vers. Il est de ceux qui a su transformer les mots en art (comme l'a déjà fait Ronsard et beaucoup d'autres d'autre encore).

Beaucoup disent que Baudelaire était satanique ou malade mental mais il puisait juste ses idées dans les ténèbres et le mal comme peu de poètes ou d'écrivains l'ont fait et il s'est servi de sa souffrance ou de ses regrets personnels pour écrire cette œuvre .

Bref, ces fleurs maladives comme il les appelle lui même sont l'un des plus grand chef-d'oeuvres que l'homme ait pu concevoir et que le temps nous rendu tout aussi intact et magnifique. Car ce recueil reste l'un des plus beau de tous les temps .




Vendredi 21 août 2009 à 22:38

http://www.decitre.fr/gi/63/9782070347063FS.gif(Folio, 6,60€, 300 pages)
ISBN 978-2-07-034706-3


L'Auteur :
Pascal Quignard, né en 1948.Auteur français dont les premières publications datent de 1971 Sa Biographie Bibliographie

Tout commence par un de ces moments extraordinaires de la vie qui ressemblent à s’y méprendre à des moments ordinaires : Juliette, une femme d’une quarantaine d’années, s’apprête à pousser la grille de son pavillon de banlieue lorsqu’elle aperçoit, au bout de la rue, un ami d’enfance, un homme qu’elle a aimé jadis et qu’elle voit à cet instant passer au bras d’une autre femme.
Cet événement minuscule va déclencher en elle une vague de souvenirs qui, loin de s’apaiser, ne cesse de prendre de l’ampleur jusqu’au moment où elle décide de « disparaître » pour vivre une nouvelle vie, de se débarrasser des entraves sociales et affectives pour enfin s’épanouir. Loin de sa Bourgogne trop terrienne, Juliette va choisir pour nouvelle résidence l’une de ces îles minuscules qui gravitent autour de Capri…
Sur le thème de « l’adieu au monde » cher à Pascal Quignard et présent dans toute son œuvre, un roman très sensible, très sensuel et même « physique », qui donne autant à ressentir les charmes de la solitude, la densité du temps suspendu, que la saveur d’une cuisine ensoleillée ou le goût intense de la liberté totale.


Pascal Quignard, l’homme des Ombres errantes, vient de faire paraître Villa Amalia. L’histoire toute banale d’une femme mûre, qui se découvre trompée. Banale, et pourtant. Les descriptions illuminent l’Italie napolitaine, les personnages sont sobres et émouvants, les sentiments peu exprimés mais très forts. La solitude de l’héroïne, son errance est merveilleusement décrite. Au rythme de ses changements de vêtements, qui sont autant de mues vers une fragile renaissance, l’on suit le parcours d’une douloureuse ascèse. Ann Hidden (la cachée) ne semble pas avoir droit au bonheur. Lorsqu’elle recouvre un semblant de félicité, dans une relation toute maternelle, elle la voit trop vite interrompue. Remarquable Quignard qui exprime, en peu de mots, en quelques lignes, la brutalité du malheur, son horrible soudaineté. Son héroïne est une femme blessée mais jamais on ne sombre dans le pathétique. Ann, la musicienne, est emplie de notes. Elle les couve, les assemble, leur donne jour. Ce fragile équilibre entre les lignes d’une portée lui procure l’énergie d’avancer. Car le tragique ne peut atteindre cette mélodie intérieure.

Partir et tout recommencer, est-ce la solution ?

Publié par Elora

villa, amalia, france, roman, mer, pascal, quignard

Dimanche 16 août 2009 à 23:40

http://antihotlink.topflood.com/googleimages-shunter.phphttp://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782070412310.jpg
(Folio, 3,60€, 179 pages)
ISBN : 2-07-041231-8


L'auteur :   Jérôme Garcin, né en 1956, journaliste et critique littéraire  au Nouvel Obs. Biographie Bibliographie

Prix
Roger-Nimier 1998
 

« Mon père est mort d’une chute de cheval le samedi 21 avril 1973, veille de Pâques, dans l’insoucieuse et très civilisée forêt de Rambouillet. Il avait 45 ans, j’allais en avoir 17. Nous ne vieillirons pas ensemble. »

 

A la mort violente de son père, éditeur & critique, suivront pour Jérôme Garcin, critique littéraire renommé, de longues années loin des écuries, jusqu'à ce qu'il finisse lui aussi par succomber à la passion pour l'équitation. Récit autobiographique où se conjuguent et se répondent comme en miroir la mort brutale d'un père admiré et cavalier émérite, la passion pour le cheval et l'amour de la littérature, La chute de cheval est l'occasion pour l'auteur de témoigner de ses admirations pour les grands noms du cheval tels que Géricault – mort à 33 ans d’une chute de cheval -, peintre fou de chevaux, Bartabas, éblouissant cavalier, ou François Baucher, inventeur de la science équestre. Dans ce récit où il place l’art équestre à la hauteur d’un exercice de style et établit de nombreuses correspondances entre la Haute Ecole et la littérature, il décrit ses bonheurs de cavalier buissonnier au cœur du pays d’Auge, visite le légendaire Cadre Noir de Saumur, relit avec la même émotion les traités d’écuyers et Milady, de Paul Morand. Il trouve dans toutes ces références-là, l’écho de ses propres emballements, et fait un persistant éloge de la fuite. Au galop.
 

Et puis, il y a ce lien indéfectible et merveilleusement bien décrit avec cet animal pas tout à fait comme les autres. N'est-il pas le seul qui possède une bouche, des bras, des jambes, des pieds, des épaules et des hanches?

A la suite de la première publication de son livre, l'auteur apprend d'un témoin les causes de l'accident de son père. Racontée dans la postface de l’édition de poche, cette révélation, épilogue bouleversant d'une vie traversée par le deuil, a encore renforcé l'amour grandissant de Jérôme Garcin pour le cheval. Ceux qui trouveraient exagérée une telle passion doivent lire ce livre. Tant d’amour et de passion leur feront, sans aucun doute, regretter de n'être que des «piétons ordinaires».
 

Lecture : Mai 2008

 

Dimanche 2 août 2009 à 15:45

http://resumes.r.e.pic.centerblog.net/oo7syhdy.jpg(Gallimard, 20€, 359 pages)
ISBN 2-07-078093-7


L'Auteur : Muriel Barbery, née en 1969 Wikipédia

'Je m'appelle Renée,j'ai 54 ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette,j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.'

'Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans,j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai.'

 

Et bien, un excellent conseil d’un professeur de littérature. Ce livre est cruel, cynique, drôle, intelligent. On sourit, on en a gros sur le cœur, on réfléchit, on aime...Ou pas. On lira dans certaines critiques qu'il se déroule avec une écriture du Dimanche... Ce n'est pas faux car certains mots ou expression frôlent la vulgarité. En revanche, d'autres peuvent sembler pédants. Mais, au delà de cela, se dessine une histoire gentillette, une agréable (et surprenante) rencontre entre deux personnages paraissant antinomiques : Renée, l'autodidacte qui se cache derrière ce que l'on attend d'elle en tant que concierge, et Paloma, jeune fille bourgeoise et emprisonnée dans ce monde. On ne se reconnait qu’assez difficilement dans l’un ou l’autre des personnages mais on ne peut s’empêcher, parfois, de prendre parti. 

L'auteur nous fait partager avec habilité et en petites doses son intérêt pour le Japon. Cela nous évite un livre trop... « franco-français » et encore plus parisien.

 Le principal point fort est certainement l'alternance entre les plaisirs (et les douleurs) simples de la vie quotidienne et les digressions philosophiques...qui sont absolument fascinantes et accessibles.  

Ce livre s’approche de l’éloge de la différence et, également, de la critique des aprioris.

Cependant, les références plutôt élitiste que Muriel Barbery distille tout au long du livre peut appuyer sur la (douloureuse ?) inculture de pas mal de monde....


Lecture : Juin 2009

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