Mercredi 18 août 2010 à 15:05



J’ai traversé les ponts de Cé
C’est là que tout a commencé

Une chanson des temps passés
Parle d’un chevalier blessé


D’une rose sur la chaussée
Et d’un corsage délacé


Du château d’un duc insensé
Et des cygnes dans les fossés


De la prairie où vient danser
Une éternelle fiancée


Et j’ai bu comme un lait glacé
Le long lai des gloires faussées


La Loire emporte mes pensées
Avec les voitures versées


Et les armes désamorcées
Et les larmes mal effacées


Ô ma France ô ma délaissée
J’ai traversé les ponts de Cé


C, Louis ARAGON, Les Yeux d'Elsa, (1942)

Publié par Elora

Lundi 16 août 2010 à 15:32



 

http://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782266067249.jpg(Pocket, 6,90€, 436 pages)
ISBN 2266067249

Comment réagira annie graves, vedette de la presse new-yorkaise, lorsque grace, sa fille unique de 13 ans et son pur-sang, pilgrim, seront fauchés par un quarante tonnes sur une route verglacée ?
Elle sera profondément bouleversée, et elle comprendra très vite que, pour sauver grace, il faut empêcher le sacrifice de l'animal mutilé.
Alors, délaissant tout, elle va partir à la rencontre d'un homme qui possède un don mystérieux. 

C'est là-bas, dans la splendeur du montana, que vit tom booker, le " chuchoteur ", celui qui comprend si bien les chevaux et si peu ses propres sentiments.

Avide de lecture et de grands espaces (non, l’un n’empêche même pas l’autre !), il est facile de se laisser tenter par la lecture d’un livre de Nicholas Evans. L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux est son roman phare connu et reconnu grâce à l’adaptation de Robert Redford qui a révélé Scarlett Johansson.

Sur fond d’équitation et de drames familiaux, l’auteur nous emmène dans les méandres parfois très douloureux de la vie et on aime ça. Très détaillées mais dans de courtes phrases dynamiques, les descriptions  envoient directement le lecteur dans de sublimes paysages américains, presque loin des clichés du cinéma.

Loin d’être ennuyeuses, ces 435 pages magiques nous mènent par la main dans les difficultés des relations, dans les longs silences humains et animaux. Entre amour et tragédies, Nicholas Evans met chacun d’entre nous face à nos erreurs, aux affres de nos âmes et à nos choix parfois drastiques.

Ce roman percutant dévoile nos pires blessures et nos plus dures vérités, nous perturbe et nous démontre que chacun d’entre nous est, un jour, victime de la vie qu’il s’est choisi.

Tout est merveilleusement bien retranscrit et rien n’est épargné à notre lecture.  Les mots sont durs. Ils frappent, touchent et, parfois, ils blessent. Difficile de retenir ses larmes. Au final, ce ne sont pas les premières pages qui malmènent le plus le lecteur.

En lisant ce roman, un cavalier s’y retrouvera, un voyageur dans l’âme également tout comme l’amateur de lecture et l’œil du photographe malgré quelques erreurs de traduction.

Vous ne connaissez pas ce livre ? Lisez-le et vite !


http://i.telegraph.co.uk/telegraph/multimedia/archive/00799/nicholas-evans-460_799262c.jpg

 Ils en parlent : ?

 

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Publié par Elora

Jeudi 15 juillet 2010 à 7:15


http://www.decitre.fr/gi/76/9782013227476FS.gif
(Le Livre de poche Jeunesse, 4,90€, 278 pages)
ISBN 2013227477


On est en Amérique, en pleine guerre de Sécession. Le docteur March est au front et sa petite famille doit survivre. Heureusement, les quatre soeurs March et leur mère forment un clan très uni qui affronte l'adversité avec courage et bonne humeur malgré tout. L'auteur s'est fortement inspirée de sa propre vie pour écrire cette histoire. On la reconnaîtra sous les traits de Jo, le garçon manqué de la famille. Depuis sa publication en 1868, ce roman n'a cessé d'enchanter ses lecteurs, les petites filles surtout, qui se reconnaissent dans l'une ou l'autre des quatre soeurs. Sans jamais sombrer dans le mélo, l'histoire est extrêmement touchante, car la vie des personnages est ponctuée de beaucoup de joies mais aussi de grands moments d'angoisse. On suit avec plaisir les péripéties quotidiennes de leur existence, leur évolution aussi, puisque les quatre jeunes filles ne seront pas tout à fait les mêmes à la fin du roman. Ajoutons que ce livre présente pour le lecteur d'aujourd'hui un nouvel intérêt, celui de découvrir l'intimité de la vie d'une famille américaine au XIXe siècle, qui revêt pour nous nombre d'aspects étonnants et pittoresques.


Ce livre est un grand classique, plus particulièrement chez les jeunes filles. Ces dernières se reconnaitront facilement dans l’une des quatre sœurs. Chacune est très attachante et possède un caractère bien différent mais cela ne tombe jamais dans une caricature.

Louisa May Alcott a fait, de chaque chapitre, une petite histoire, ce qui permettra aux plus jeunes de morceler leur lecture sans peiner à se souvenir des événements passés.  De plus, bien qu’on ne puisse pas dire que l’écriture soit très recherchée ni le vocabulaire très poussé, on sent que tout cela est très travaillé, que l’auteur ne prend pas les enfants pour des imbéciles.

Ce livre est beaucoup de choses à la fois. On envie cette famille très soudée mais on aimerait peut-être moins se retrouver dans leur situation financière. Néanmoins, il donne à rêver. Il est désuet, charmant, espiègle. De plus, on ne peut lui retirer une grande richesse en thèmes : éducation, féminisme, indépendance… Une belle leçon de vie, en somme !

Souvent drôle, sans jamais sombrer dans le mélo, l'histoire est extrêmement touchante, car la vie des personnages est ponctuée de beaucoup de joies mais aussi de grands moments d'angoisse. On suit avec plaisir les péripéties quotidiennes de leur existence, leur évolution aussi, puisque les quatre jeunes filles ne seront pas tout à fait les mêmes à la fin du roman.

A mettre entre toutes les mains !

http://publicroad.files.wordpress.com/2009/10/louisa_may_alcott.jpg
Ils en parlent : Melissende, 100choses


Publié par Elora

Mercredi 7 juillet 2010 à 13:54

 

Allez, il faut pleurer une bonne fois pour toute. Tarir les larmes, presser l'éponge, essorer ce grand corps triste et puis tourner la page. Penser à autre chose, mettre un pied devant l'autre et tout recommencer.


Anna Gavalda

Publié par Elora

Mercredi 30 juin 2010 à 12:37




 «  Je perçois la littérature comme une immense contrée, inscrivit-il  un jour : je me suis mise en route vers ses confins les plus extrêmes, en sachant que je ne les atteindrais jamais. »


La reine des lectrices - Alan Bennett

Publié par Elora

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