Lundi 16 août 2010 à 15:32



 

http://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782266067249.jpg(Pocket, 6,90€, 436 pages)
ISBN 2266067249

Comment réagira annie graves, vedette de la presse new-yorkaise, lorsque grace, sa fille unique de 13 ans et son pur-sang, pilgrim, seront fauchés par un quarante tonnes sur une route verglacée ?
Elle sera profondément bouleversée, et elle comprendra très vite que, pour sauver grace, il faut empêcher le sacrifice de l'animal mutilé.
Alors, délaissant tout, elle va partir à la rencontre d'un homme qui possède un don mystérieux. 

C'est là-bas, dans la splendeur du montana, que vit tom booker, le " chuchoteur ", celui qui comprend si bien les chevaux et si peu ses propres sentiments.

Avide de lecture et de grands espaces (non, l’un n’empêche même pas l’autre !), il est facile de se laisser tenter par la lecture d’un livre de Nicholas Evans. L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux est son roman phare connu et reconnu grâce à l’adaptation de Robert Redford qui a révélé Scarlett Johansson.

Sur fond d’équitation et de drames familiaux, l’auteur nous emmène dans les méandres parfois très douloureux de la vie et on aime ça. Très détaillées mais dans de courtes phrases dynamiques, les descriptions  envoient directement le lecteur dans de sublimes paysages américains, presque loin des clichés du cinéma.

Loin d’être ennuyeuses, ces 435 pages magiques nous mènent par la main dans les difficultés des relations, dans les longs silences humains et animaux. Entre amour et tragédies, Nicholas Evans met chacun d’entre nous face à nos erreurs, aux affres de nos âmes et à nos choix parfois drastiques.

Ce roman percutant dévoile nos pires blessures et nos plus dures vérités, nous perturbe et nous démontre que chacun d’entre nous est, un jour, victime de la vie qu’il s’est choisi.

Tout est merveilleusement bien retranscrit et rien n’est épargné à notre lecture.  Les mots sont durs. Ils frappent, touchent et, parfois, ils blessent. Difficile de retenir ses larmes. Au final, ce ne sont pas les premières pages qui malmènent le plus le lecteur.

En lisant ce roman, un cavalier s’y retrouvera, un voyageur dans l’âme également tout comme l’amateur de lecture et l’œil du photographe malgré quelques erreurs de traduction.

Vous ne connaissez pas ce livre ? Lisez-le et vite !


http://i.telegraph.co.uk/telegraph/multimedia/archive/00799/nicholas-evans-460_799262c.jpg

 Ils en parlent : ?

 

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Publié par Elora

Mercredi 30 juin 2010 à 7:23

http://www.renaud-bray.com/ImagesEditeurs/PG/696/696941-gf.jpg
(Le Livre de Poche, 8,00€, 636 pages)
ISBN :
2-253-11486-3

L'auteur : Carlos Ruiz Zafon biographie


Prix
planeta 2004 

Dans le Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile. Par un matin brumeux de 1945, un père emmène son fils de 10 ans (Daniel, le narrateur) dans un lieu particulier : le Cimetière des Livres Oubliés. Il va devoir se livrer à un rite particulier : adopter un livre. Il tombe alors sur un volume de l'Ombre du vent. Daniel veut en savoir plus sur l’auteur et ses recherches vont changer le cours de sa vie. ce livre revenu à la lumière devient l'objet de multiples convoitises, et entraîne son possesseur à travers une Barcelone de secrets, à la poursuite d'un auteur maudit ...  

 

   Je ne remercierai jamais assez mon prof de Littérature d’avoir conseillé ce livre.
Après plusieurs titres remarqués, Carlos Ruiz Zafón a contaminé bon nombre de ses compatriotes puis les Allemands. Le voici qui débarque en France. Et personne ne peut y résister à ce petit chef d‘œuvre.

 

L’Ombre du Vent est prodigieusement bien raconté. L’auteur a un grand talent, c’est évident. Vous êtes plongés dans le livre (et l’histoire) dès les premiers pages…et vous n’y échapperez pas de si tôt.

 

Carlos Ruiz Zafón nous tient en haleine jusqu’aux dernières pages…Ne croyez pas découvrir le dénouement avant la fin. Entre temps, vous déambulerez pendant 40 ans dans ce beau et tortueux Barcelone d’avant-guerre. Vous serez tombé amoureux, vous aurez aperçu des spectres, assisté à la résurrection d’un clochard, au franquisme, à l‘anarchisme…Une superbe histoire de la vie, en bref. Les plus sensibles pourront mourir de peur.

 

Une fois refermé, le livre ne nous quitte pas tout de suite…mais on se rend compte que l’auteur utilise les vieilles recettes du fantastique. Cependant, aucune comparaison avec d’autres auteur n’est possible. Il a un truc en plus, le sien ! Ruiz Zafón joue merveilleusement bien avec le temps - le livre traverse la guerre avec brio -, avec les mots et avec les sujets les plus poignants sans tomber dans le pathétique.

 

Peu importe la longueur du livre et si le livre est un livre « tous publics », quand le lecteur est lancé dans les ruelles du quartier gothique de Barcelone.

Lecture : Février 2009

Relecture : Avril 2010

Cette relecture a été décevante. Je n'ai pas été prise comme lors de ma première lecture. Finalement, pour apprécier ce livre comme il faut, il est nécessaire d'être vierge de toute appréhension, de toute idée....

Publié par Elora

ombre, vent, espagne, barcelone, guerre, critique

Vendredi 23 octobre 2009 à 19:33

http://www.libfly.com/public/images_t/066/9782350871066_1_75.jpg(Editions Heloise D'Ormesson, 22€, 376 pages)
ISBN : 978-2-35087-106-6


Sa sœur était sur le point de lui révéler un secret... et c'est l'accident. Elle est grièvement blessée. Seul, l'angoisse au ventre, alors qu'il attend qu'elle sorte du bloc opératoire, Antoine fait le bilan de son existence: sa femme l'a quitté, ses ados lui échappent, son métier l'ennuie et son vieux père le tyrannise. Comment en est-il arrivé là? Et surtout, quelle terrible confidence sa cadette s'apprêtait-elle à lui faire? Rattrapé par le passé, Antoine Rey vacille. Angèle, une affriolante embaumeuse, lui apportera une aide inattendue dans sa recherche de la vérité. Entre suspense, comédie et émotion, Boomerang brosse le portrait d'un homme bouleversant, qui nous fait rire et nous serre le coeur. 

Tatiana de Rosnay excelle dans l’art de capter son lecteur dès la première page, de lui présenter des personnages qu’elle seule sait imaginer et de l’embarquer dans des aventures qu’il ne pourra oublier. Avec Boomerang, son nouveau roman, elle nous invite pour un séjour bouleversant à Noirmoutier.

D’une plume aussi fine qu’enjouée, Tatiana De Rosnay varie avec toujours plus de brio sur son thème de prédilection : le retour de la mémoire familiale refoulée(voir également Elle s’appelait Sarah)

La Mort ? Elle est omniprésente dans Boomerang, elle se décline au passé, au présent ou au futur immédiat. Elle fauche au hasard des générations dans les maisons bourgeoises, sur les lignes de TGV ou dans les lycées. Elle oblige les survivants à composer avec des absences définitives et des questions.

Resteront-elles sans réponse ?

 La  mort, les échecs et les traumatismes  ne sont pas des obstacles au bonheur que l’on éprouve à lire ce livre. Les personnages sont tous, sans exceptions, très attachants…et très différents. Au lecteur de s’attacher à la nostalgie de  l’un, à la prétention de l’autre ou aux regrets d’un troisième.

 On ne ressort pas de ce roman totalement indemne. Certes, le sujet est plus futile que dans Elle s’appelait Sarah mais le résultat n’en reste pas moins le même. La banalité de cette histoire n’est rien par rapport à la puissance des sentiments décrits.

Lecture : Septembre 2009

Publié par Elora

Lundi 12 octobre 2009 à 19:06

http://www.librairiepantoute.com/img/couvertures_300/les-deferlantes-du-rou.jpg

 (Editions du Rouergue, 21,50€, 524 pages)
ISBN : 978-2-84156-934-2
 

La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.

 
http://lomic2.free.fr/photos/2007-08-03-cotentin/phare_hague.jpg

 

 Vous allez découvrir au fil de votre lecture les circonstances de l’arrivée à la Hague de la narratrice de cette histoire. si vous ne devez lire qu’un livre cette année, il faut que ce soit celui-là ! Vous serez emportés par cette histoire aux multiples rebondissements, tant la narration est habile. Claudie Gallay excelle dans l’art de faire resurgir les souvenirs et les fantômes du passé. Quant à la mer, elle est un personnage à part entière de ce roman. On peut la sentir, l’entendre. J’en ai presque ressenti un manque. Là aussi il faut saluer le talent de l’auteure.

Surtout ne vous laissez pas impressionner par le volume de ce livre, quelques jours suffiront à l’achever. Cette histoire triste et heureuse à la fois est belle, et ses protagonistes meurtris et écartelés sont magnifiques.  Un grand roman !

Lecture : Août 2009

 

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