Jeudi 2 septembre 2010 à 15:22

http://www.renaud-bray.com/ImagesEditeurs/PG/991/991418-gf.jpg

(Folio, 159 pages, 5,60€)
ISBN 978-2070361243


Tout commence au café « Le Condé », aux alentours du carrefour de l’Odéon. On y retrouve les habitués, groupe hétéroclite, aux identités incertaines : intellectuels, artistes, étudiants... Tous en rupture avec leur milieu et/ou leur époque. Et puis, il y a Louki, une jeune ( ?)  femme énigmatique et vagabonde.  C’est son histoire que vont tenter de retracer  et de compléter quatre personnages.  

D’abord, cet étudiant à ‘école des mines nous familiarise avec ce milieu. On retient deux choses de ce chapitre :

- ce personnage qui tente de saisir l’insaisissable dans son cahier

- le portrait de l’évanescente Louki, inconnue ou mal connue de tous.

Puis le détective Caisley, employé par Jean-Pierre Choureau, nous en apprend plus sur l’identité de celle qui semble être un fantôme. Ici, impossible de ne pas se demander : « Mais, pourquoi ? »

Le troisième chapitre est, certainement, le plus douloureux à lire pour les personnes empathiques. Louki nous parle alors des personnes qu’elle a aimées et des fêlures de son enfance.

Enfin, à travers Roland, l’amoureux transi passionné par les zones neutres et par le concept de l’Eternel Retour, Patrick Modiano nous offre quelques surprises... heureuses ou pas ?

Dans ce livre dont le titre a été emprunté à une expression de Guy Debord, ne vous attendez pas à trouver du suspense ou de l’action mais plutôt le Paris des années 50/60. Ce roman, c’est 159 pages poétiques et élégantes malgré les obsessionnels reflux du passé avec ses lieux et ses personnes disparus, et des regrets nostalgiques.

Bref, à découvrir !

http://bibliobs.nouvelobs.com/files/Sylvie%20Prioul/MODIANO.jpg
Ils en parlent :
Bernard, Sophie, d'autres ?
Lecture : Août 2010

Publié par Elora

Dimanche 20 juin 2010 à 0:01

http://mes-lectures.cowblog.fr/images/9782253013464G.jpg
(Le Livre de Poche, 3,00€, 222 pages)
ISBN 2-25-3013-46-3


Ce livre n’aura pas une critique habituelle et si j’en parle, c’est parce que je me suis inscrite à une lecture commune pour ce livre. Comme je tiens mes promesses, je publie un billet concernant ce roman.

En réalité, je ne l’ai pas fini. Je n’ai pas réussi à lire au-delà des 50 premières pages.  Je m’attendais à un style relativement proche de celui de Maupassant, auteur dit « classique » que je sais apprécier. Je n’ai pas retrouvé un agréable « roman du terroir »  comme on dit aujourd’hui. Bref, j’ai trouvé le langage trop alambiqué pour une histoire trop entendue et en manque d’événements. Le récit n’a pas su m’accrocher comme ceux de Maupassant (qui, au passage, ne possèdent pas forcément plus d’actions…).

Il y a de grandes chances que je n’ai pas choisi le bon moment pour le lire puisque j’ai un mémoire à achever et n’avais pas le temps de m’attarder sur quelque difficulté que ce soit et que j’ai plus besoin d’un livre capable de me détendre.


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George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, romancière et écrivaine française, plus tard baronne Dudevant, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte à Nohant le 8 juin 1876.
 

Lecture : Avril 2010

 


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Publié par Elora

Vendredi 18 juin 2010 à 22:34

http://www.images.hachette-livre.fr/media/imgArticle/LGFLIVREDEPOCHE/2009/9782253129059-G.jpg
(Le Livre de poche, 6,50€, 250 pages)
ISBN 978-2253129059

Mélie, soixante-douze ans, vit seule à la campagne. Pour la première fois, sa petite-fille, Clara, vient passer les grandes vacances chez elle. La veille de son arrivée, Mélie apprend qu'elle a un problème de santé... Elle verra ça plus tard. La priorité, c'est sa Clarinette chérie ! Durant tout l'été (le dernier ?), Mélie décide de fabriquer des souvenirs à Clara. Des rigolos. Comme regarder pousser les bambous en écoutant La Traviata, chanter sous la pluie des chansons de Nougaro, goûter les mauvaises herbes qui poussent le long des chemins. Il y a aussi le vieux Marcel, qui va apprendre à Clara à faire de la mécanique... Et puis, comme la vie est vraiment dingue parfois, il y a Mélie qui va enfin rencontrer le grand amour... Cent cinquante ans à eux deux ? Mais quand on aime, on ne compte pas !

 A Mélie, sans mélo  est une véritable bouffée de bonheur et de légèreté. En effet, Barbara Constantine nous offre 247 pages amusantes et touchantes.

On aime ces personnages prêts à aller de l’avant quoi qu’il arrive. Mélie, Marcel, Clara, Antoine, Gérard, Fanette et tous les autres offrent à chaque lecteur une merveilleuse leçon de vie. C’est pas parce que t’es vieux, pas très riche, pas très vif, encore jeune, en instance de divorce, que t’as pas le droit à ta petite part d’innocence et de bonheur.

Ce roman aux allures champêtres rappelle parfois Ensemble, c’est tout d’Anna Gavalda mais il est beaucoup plus spontané, plus naïf. Cependant, le style est parfois un peu trop parlé. Chaque phrase nous rend nostalgique et ramène à notre mémoire des souvenirs de jeunesse : notre premier amoureux, notre premier bisou sur la bouche, goûter les fraises, les cerises ou les framboises pendant la cueillette...

Notre cœur se serre parfois mais les larmes ne coulent jamais. Le sourire reprend toujours le dessus grâce à l’immense sens de la dérision des personnages, à leur bonne humeur communicative et presque constante à l’instar de la vieille Mélie. « Mes résultats médicaux ne sont pas folichons ? Et bien tant pis ! Ce n’est pas si grave ! » Et la voilà à profiter de la vie comme une adolescente en fleur.

Ce (trop) court roman est idéal pour se détendre. A emporter partout : à la plage, dans le bain, dans son lit, en terrasse, au bureau...

http://chapitrenature.fol36.org/photos%202009/constantine.jpg

Ils en parlent : 
Heclea, tulisquoi, Azilice


Je remercie Livraddict et  Le Livre de Poche pour ce partenariat

Publié par Elora

Mercredi 2 juin 2010 à 8:00

 

http://www.decitre.fr/gi/47/9782253115847FS.gif

 

Edition 2008 : Postface d’Isabelle Hausser

Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au cœur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès et reçut le prix Pulitzer en 1961. Il ne suffit pas en revanche à comprendre pourquoi ce roman est devenu un livre-culte aux Etats-Unis et dans bien d'autres pays, pourquoi, lors d'une enquête réalisée aux Etats-Unis en 1991, sur les livres qui ont changé la vie de leurs lecteurs, il arrivait en seconde position, juste après la Bible. La vérité est que, tout en situant son histoire en Alabama à une époque bien précise, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cet ouvrage tient du conte, de la court story et du roman initiatique. " Il a la légèreté et le poids que recherche le véritable amateur de roman et cette vertu si rare de pouvoir être lu à tout âge, quelle que soit l'éducation qu'on ait reçue, de quelque pays que l'on vienne, à quelque sexe que l'on appartienne. On y trouvera nécessairement un univers communiquant avec le sien par le miracle de l'écriture et de l'enfance ", écrit Isabelle Hausser dans la postface qu'elle a rédigée pour ce livre.

 

Ce roman paraît criant de vérité. A travers Scout, la narratrice, on ressent aisément les malaises de l’Amérique puritaine des années 1930, période de lutte pour les droits civiques. En effet, ces quelques 434 pages sont hantées par la ségrégation raciale, le racisme et les préjugés. Ce livre est également imprégné par la religion.

 

 L’œuvre de Harper Lee se caractérise par la simplicité de sa narration en présentant la vie de ce village d’Alabama, sous le regard vif d’une jeune fille, surnommée Scout, âgée de neuf ans au début du roman. Ainsi, le lecteur comprend combien il est difficile pour un enfant de comprendre la vie et pour ses parents de lui expliquer. 

 

Ce roman initiatique, très grand succès aux Etats-Unis, dès sa sortie, est le seul roman connu de Harper Lee. Effectivement, elle n’a plus jamais publié depuis Ne Tirez pas sur l’oiseau moqueur, hormis quatre articles dans les années 1960 et dans les années 1980.

 

 Certains traducteurs et critiques littéraires voient dans ce roman une belle métaphore filée de l’oiseau moqueur, parfois appelé mime polyglotte par sa capacité à imiter plus d’une centaine de sons…Cependant, un lecteur quelconque peut tout à fait passer au travers sans altérer sa lecture. Les oiseaux moqueurs se manifestent à travers les relations qu’entretiennent les habitants du comté de Maycomb avec deux de leurs concitoyens, victimes de la méchanceté humaine.

 

 Finalement, cette peinture sociale fait penser à L’Attrape-Cœur de Jérôme David Salinger bien que cela ne se passe pas à la même période. L’Amérique aurait-elle si peu changée en une vingtaine d’années  ou l’un des deux auteurs se seraient-ils trompés dans sa description ?

 A découvrir. Eventuellement.
http://msnbcmedia4.msn.com/j/ap/b0159f06-7e3c-410f-ace8-10db61f81e86.widec.jpg

Nelle Harper Lee dite Harper Lee (née le 28 avril 1926 à Monroeville dans l'Alabama) est une écrivaine américaine particulièrement connue pour son roman To Kill a Mockingbird (Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur), Prix Pulitzer en 1961. Vendu à 30 millions d'exemplaires, ce livre est un classique de la littérature américaine, étudié à ce titre dans de nombreux collèges et lycées des États-Unis, et régulièrement cité en tête des classements des critiques et libraires.


Ils en parlent : A Propos de Livres, Karine:), Liyah, Evert', Leyla, Elizabeth-Bennet, Nath, Anjelica, Calypso, Mrs Pepys
 

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Publié par Elora

Vendredi 19 mars 2010 à 22:38

http://www.decitre.fr/gi/13/9782290004913FS.gif(J'ai Lu, 2€, 117 pages)
ISBN 2-277-11491-X

Pendant plus de quarante-cinq ans, chaque été, Françoise Xenakis a vécu un enfer. Iannis, son mari, ne délaissait la musique que pour sa seconde passion, le kayak en haute-mer. Mais pas seul. En famille. Afin que "son bonheur soit complet", disait-il. Tout le temps et par tous les temps, ramer, ramer à longueur de journée. Et quand enfin une crique, parfois, apparaissait à l'horizon, il fallait qu'elle soit déserte pour que femme et enfant puissent, enfin, se prélasser au soleil. Sinon, Iannis Xenakis remettait son fier esquif à l'eau, et vogue la galère. Qu'importe si, dans la manoeuvre, le bébé prenait l'eau en même temps que le barda familial. Il faut dire que le maître avait été champion olympique de la catégorie. Bref, Françoise Xenakis, qui aimait son immense musicien de mari, le haïssait (?) chaque été.

117 pages où la taille de la police est assez grosse. 117 pages que l’on lit vraiment très rapidement. 117 pages écrites en mer, par association d’idées. 117 pages parfois sans queue ni tête.  117 pages où l’on se rend compte encore un peu plus de la piètre image que l’homme peut avoir de la femme.
 « Tu ne feras jamais rien. » répète-t-il sans cesse à Françoise sa femme depuis toujours. Elle ne le supporte plus. Aujourd’hui,  à l’époque où l’on prône l’égalité entre les hommes et les femmes, le lecteur le hait, a envie de le raisonner voire de le corriger, de lui donner une bonne leçon. On a envie qu’elle s’en aille, elle aussi, elle voudrait. Mais elle est bien trop soumise, trop faible et, dans sa tête, elle reste. Pour l’enfant. Grossière erreur. Elle est encore liée à lui malgré les années, malgré le fait qu’elle lui ait déjà dit qu’elle voulait divorcer. Peur de la solitude ? De qui ? En y réfléchissant bien (et beaucoup, et longtemps…),  ce livre à forte connotation autobiographique est presque un essai sur la douleur de la vie de famille quand tout fout le camp. Sur la peur de la solitude, aussi. Mais, ce n’est pas vraiment suffisant. Mais ce n’est pas tout.
C’est aussi 117 pages où le terrible jugement des « autres », leur hypocrisie se fait constamment sentir et cela met mal à l’aise. Ces vacanciers atypiques que les habitants de l’île retrouvent chaque année, avec les même problèmes, ne sont jamais bien reçus. Pas assez bien habillés. Insupportables. Trop pauvres. Trop sales d’avoir passer plusieurs jours en mer. Le moindre détail est mal vu.
Ce livre, écrit entre 1950 et 1971 est encore assez actuel. Qui oserait dire que la différence est bien (ou Mieux) acceptée aujourd’hui ?
Le style se rapproche un peu trop de l’oralité. Combiné à rien ni à un plan ni à une logique accessible au lecteur, ceLa est bien désagréable.
Ce roman pittoresque stimule l’imagination. Il faut beaucoup d’efforts pour se faire une idée des personnages, des paysages…
Ce n’est décidément pas un livre inévitable.
On le lit éventuellement pour se détendre, entre deux ouvrages plus gros, plus durs, plus prenant. Mais on l’oublie aussi vite que l’on découvre les 117 pages.

http://kermoal.typepad.fr/.a/6a00d83452203f69e201287639ab4a970c-400wi


Françoise Xenakis née Gargouil, le 27 septembre 1930 à Blois dans le Loir-et-Cher, est une romancière et journaliste française.



Lecture : Mars 2010
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Publié par Elora

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