(Le livre de poche, 2,30€, 255 pages)
ISBN 2-25-3009-63-6
On hésite à ouvrir ce recueil de nouvelles. « Maupassant… étudié à l’école… ennuyeux… » Tout collégien ou lycéen digne de ce nom l’a pensé un jour ou l’autre, que ce soit pour Maupassant ou pour un autre auteur. Et puis, on le trouve peu cher, on le prend et on trouve une lecture commune. « C’est l’occasion qui fait le larron », comme dirait l’autre.
Boule de Suif, première nouvelle du recueil est la plus longue mais pas forcément la meilleure bien qu’inévitable puisque c’est la plus connu de Maupassant. Cependant, On retrouve aisément la plume descriptive mais moins lourd que certains de ses confrères, qu’on a pu apprécier dans Une vie.
On peut reprocher bien des choses à cette vingtaine de nouvelles… mais c’est aussi qui fait le charme du roman ! D’ailleurs le plus gros problème, ce sont les notes de bas de pages qui peuvent franchement gêner la lecture.
Le recueil traite beaucoup de faits militaires et de politique.
Tout au long du livre, on trouve des illustrations et des gravures extrêmement agréables à regarder et permettent à l’œil de se reposer sans pour autant avoir l’impression de retomber en enfance. Il faut avouer que si les livres étaient ainsi illustrés, la lecture serait d’autant plus encourageante.
La plus belle des nouvelles est celle nommée fort justement Le Bonheur puisque plus d’un siècle avant la naissance de la lectrice qui vous parle, Guy de Maupassant a déjà décrit une partie de ce qui fait son sourire. Rien que pour ces quelques pages trop peu nombreuses, il ne faut pas hésiter à se plonger dans le monde de cet auteur.
Guy de Maupassant, né Henry-René-Albert-Guy de Maupassant le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques et mort le 6 juillet 1893 à Paris, est un écrivain français.
Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, il a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une Vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, mais surtout par ses nouvelles (plus de 300), parfois intitulées contes, comme Boule de Suif en 1880, les Contes de la bécasse en 1883 ou le Horla en 1887. Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie – de 1880 à 1890 – avant qu’il sombre peu à peu dans la folie et meure à quarante-deux ans. Reconnu de son vivant, Guy de Maupassant conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses œuvres.
Autres critiques : ~ Une vie
Ils en parlent : Setsuka, Alice
Lecture : Avril 2010