Samedi 13 mars 2010 à 9:29

http://marilyne.m.a.pic.centerblog.net/rl09qhqs.jpg(Le Livre de Poche, 5,00€, 218 pages)
ISBN 2-253-15055-X


Que faire lorsque l’on tombe amoureux d’une jeune femme au cours d’un déjeuner, et qu’on découvre au dessert qu’elle se déplace en fauteuil roulant ?
Hélène est lion ascendant lion, championne de voltige aérienne. C’est la fille la plus sexy, la plus joyeuse et la moins facile que Thomas ait jamais rencontrée…
Arraché à sa routine, malmené, envoûté par cette « demi-pensionnaire » qui l’initie à la vraie liberté, il comprendra au bout du compte que c’est lui qui vivait comme un infirme. Et qu’une femme assise peut parfois aider un homme à se relever.
Prix Goncourt 1994 pour Un Aller Simple, Didier Van Cauwelaert nous offre ici un roman d’amour fou, drôle et tendre, salué par la critique comme une de ses grandes réussites.

Il est difficile de parler d’une histoire d’amour pareille quand on est une fille. « Elle aime les romans à l’eau de rose. », « Elle aime les livres bêtes. », « Une histoire d’amour, c’est forcément insipide, sans intérêt, toujours la même chose (barrer la mention inutile) », « De toutes façons, il écrit toujours des histoires d’amour Van Cauwelaert. » On les entend de loin les langues de vipère. Bien que Van Cauwelaert ne soit pas à son coup d’essai concernant le décryptage des relations amoureuses dont le point de départ est particulier, ce roman n’en reste pas moins surprenant, passionnant, envoûtant. En bref, un coup de maestro. Tous les sentiments que le lecteur trouvait dans d’autres œuvres comme L’Education d’une fée ou encore Rencontre sous X sont multiplié par 1000 dans La Demi-pensionnaire, pour celui qui sait entendre, écouter et comprendre.
On est malmené par le livre, on le referme, perturbé tellement l’auteur nous malmène. Il ne nous épargne rien : l’amour, la peur, l’abandon, la solitude, l’incompréhension, la blessure au propre comme au figuré…à croire qu’il a tout vécu de façon très personnelle.
L’écriture et le style ne sont pas prétentieux. Au contraire, Didier Van Cauwelaert a choisi la simplicité sans jamais se départir de son humour dévastateur. « Sans me vanter, ce gars est assez fascinant. Origines certaines, appellation contrôlée, sens de l’honneur, dévouement, contradictions à la pelle […] »
Ce roman de 219 pages (Livre de Poche) ne se définit pas comme un conte de fée. Hélène n’attend pas le prince charmant qui la sauvera d’une situation délicate. Thomas ne ressemble que très peu au Prince Charmant, mis à part l’âge. L’apparente indépendance de la jeune femme cache bien des besoins, des espoirs. Au fond, ce n’est pas l’amour qu’elle cherche mais quelqu’un qui lui donnera le goût de vivre ses passions, lorsque la Justice aura achevé son travail. Et Thomas, se rapprochant de Shrek, dans un sens, n’a pas les épaules pour la porter toujours. Mais chacun va se surprendre en même temps que l’autre et que l’auteur. Pas de grands tournants révolutionnant toute l’histoire mais des situations atypiques.
Sans être le livre du siècle portant son auteur au rang de demi-Dieu, il est néanmoins à découvrir comme un petit bijou.

Lecture commune avec
LaSardine, Erell


Didier Van Cauwelaert est un écrivain français, né le 29 juillet 1960 à Nice, issu d'une famille ayant des origines belges.

Autres critiques :
Rencontre sous X

Dans ma PAL/LAL : Attirances, Hors de moi


Ils en parlent :
La Sardine, Erell.



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Publié par Elora

Vendredi 4 septembre 2009 à 23:42

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/4/0/4/9782070351404.jpg(Folio, 7,90€, 417 pages)
ISBN : 2-07-030808-1

Que de tours et de malices chez cette " vilaine fille ", toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le " bon garçon ". Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l'un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d'une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d'autre souci que les chagrins d'amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu'on appelait à Miraflores " la petite Chilienne " allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l'épouse d'un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D'une époque, d'un pays à l'autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher. Il n'est jamais facile d'écrire l'histoire d'une obsession. Mais la difficulté est encore plus grande quand il s'agit d'une obsession amoureuse et quand l'histoire que l'on raconte est celle d'une passion. Mario Vargas Llosa avait déjà affronté ce défi par le passé dans La tante Julia et le scribouillard (1980), l'un de ses romans les plus populaires. Et voici qu'il le relève encore vingt-cinq ans plus tard et nous offre ce cadeau inattendu : une superbe tragi-comédie où éros et thanatos finissent par dessiner une autre Carte de Tendre entre Lima, Paris, Londres et Madrid. Car Tours et détours de la vilaine fille est bien cela : la géographie moderne d'un amour fou.
 

Difficile pour le lecteur de ne pas prendre parti pour le « gentil garçon » qu'est Ricardo face à cette « vilaine fille », odieuse, ambitieuse et manipulatrice, qui en ne cessant de s'enfuir de sa vie, fait souffrir d'amour notre héros : « Et dans un élan de confidences, je venais de lui raconter, sans donner de détails ni de noms, que depuis de nombreuses années j'étais amoureux d'une femme qui apparaissait et disparaissait de ma vie comme un feu follet, l'incendiant de bonheur pour de courtes périodes, puis la laissant sèche, stérile, vaccinée contre tout autre enthousiasme ou amour ».
Mais d'un autre côté, nous ne pouvons aussi qu'être fascinés par la capacité de cette « niña mala » à changer d'identité, de personnalité comme de mari. Voyez un peu : cette femme fatale va quand même réussir à être la maîtresse d'un guérillero cubain, ensuite elle deviendra l'épouse d'un diplomate français, puis d'un richissime aristocrate anglais ou encore la maîtresse d'un grand yakusa japonais... Ainsi, à chaque nouvelle rencontre avec Ricardo, « (la) petite Péruvienne aux milles visages » portera un nom différent. Mais de Lily, la petite Chilienne, à Camarade Arlette, en passant par Mrs Richardson ou encore Kuriko, c'est lorsqu'elle apparaît à notre héros sous le nom de l'héroïne de Flaubert, à savoir Mme Arnoux, que nous comprenons le mieux que cette femme ne peut être qu'objet de désir, d'amour... 

Tours et détours de la vilaine fille est un roman qui nous fait voyager à travers le monde : Paris, Madrid, Londres, Tokyo, au gré des rencontres sporadiques entre nos deux personnages. C'est également un voyage à travers les époques puisque cette histoire d'amour qui prend des tours et des détours ne dure pas moins de quarante ans !
Et c'est dans un ultime retour dans son pays natal, le Pérou, que notre héros découvrira enfin le vrai nom de la vilaine fille et sa véritable histoire...

http://mes-lectures.cowblog.fr/images/vargasllosa.jpg

Mario Vargas Llosa (de son nom complet Jorge Mario Pedro Vargas Llosa) est un écrivain péruvien naturalisé espagnol né le 28 mars 1936 à Arequipa (Pérou) et auteur de romans, de poésie et d'essais politiques.

Fictions

Los jefes, 1959 (Les Caïds, in Les Chiots, suivi de Les Caïds, 1974)

La ciudad y los perros, 1963 (La Ville et les chiens, 1966), prix Biblioteca Breve, prix espagnol de la critique

La casa verde, 1965 (La Maison verte), prix Rómulo Gallegos

Los cachorros, 1967 (Les Chiots, in Les Chiots, suivi de Les Caïds, 1974)

Conversación en La Catedral, 1969 (Conversation à la cathédrale, 1973)

Pantaleón y las visitadoras, 1973 (Pantaléon et les visiteuses, 1975)

La tía Julia y el escribidor, 1977 (La tante Julia et le scribouillard, 1980)

La guerra del fin del mundo, 1981 (La Guerre de la fin du monde, 1983)

Historia de Mayta, 1984 (Histoire de Mayta, 1986)

¿Quién mató a Palomino Molero?, 1986 (Qui a tué Palomino Molero ?, 1987)

El hablador, 1987 (L'Homme qui parle, 1989)

Elogio de la madrastra, 1988 (Éloge de la marâtre, 1990)

Lituma en los Andes, 1993 (Lituma dans les Andes, 1996), prix Planeta

Los cuadernos de don Rigoberto, 1997 (Les Cahiers de Don Rigoberto, 1998)

La Fiesta del chivo, 2000 (La fête au bouc, 2002)

El paraíso en la otra esquina, 2003 (Le Paradis – un peu plus loin, 2003)

Travesuras de la niña mala, 2006 (Tours et détours de la vilaine fille, 2006)

Ma parente d'Arequipa, octobre 2009 (L'Herne)

Théâtre

Kathie y el hipopótamo, 1983 (Kathie et l'Hippopotame, in Kathie et l'Hippopotame, suivi de La Chunga, 1988)

La Chunga (La Chunga, in Kathie et l'Hippopotame, suivi de La Chunga, 1988)

El loco de los balcones, 1993 (Le Fou des balcons, 1993)

 Autobiographie

El pez en el agua, 1993 (Le Poisson dans l'eau, 1995)

 Essais

La orgía perpetua: Flaubert y "Madame Bovary", 1975 (L'orgie perpétuelle (Flaubert et Madame Bovary), 1978)

El lenguaje de la pasión, 2001 (Le langage de la passion. Chroniques de la fin du siècle, 2005)

Un demi-siècle avec Borges, L'Herne, coll. « Essais Philosophie », 2004 (publication originale en français)

Dictionnaire amoureux de l’Amérique latine, Plon, 2005 (publication originale en français)

La tentación de lo imposible, 2004 (La tentation de l'impossible. Victor Hugo et Les Misérables, 2008

El viaje a la ficción, ensayo sobre Juan Carlos Onetti , (2008) (Voyage vers la fiction : Le Monde de Juan Carlos Onetti), Gallimard, 2009

 

 

Publié par Elora

Pérou, hispanique, espagnol, viol, amour

Dimanche 14 juin 2009 à 1:50

 http://www.renaud-bray.com/ImagesEditeurs/PG/5/5390-gf.jpg

 (Pocket, 5,85€, 299 pages)
ISBN : 2-266-10453-5

L'Auteur : Marc Lévy  Son Site

Elle s’appelle Lauren. Lui, c’est Arthur. Suite à un grave accident de voiture, Lauren se retrouve dans un coma profond à tel point qu’on hésite à la débrancher. Mais ça ne peut pas finir comme ça. Arthur découvre qu’il est le seul homme à pouvoir partager le secret de la jeune femme. Mais comment expliquer qu’il l’apprend alors qu’elle est dans le coma et qu’ils ne se connaissaient pas avant ?

 


Avec
plus d'un million d'exemplaires vendus , Et si c’était vrai est devenue rapidement le numéro un des best sellers. Marc Lévy est l'auteur français le plus lu en 2005. Mais comment cela est-il possible ?

A chaque sortie de nouveaux romans, il réalise de belles prouesses commerciales, excitant l’exaspération des amateurs de ceux qui prennent à cœur la littérature. 

A vrai dire, je ne peux résister au plaisir de vous dévoiler la fin tellement elle est difficile à trouver - ironie - : Happy end ! L auren sort du coma, ne reconnaît pas Arthur, leur histoire peut recommencer !  

Marc Lévy ne prétend pas, et heureusement, de faire de la grande littérature. Ses descriptions ressemblent à celles de catalogue de meubles, sa syntaxe laisse parfois à désirer et les clichés sont servis sur un plateau d’argent. Certains moments sont savoureux…à cause de leur ridicule ?

Ce scénario (et encore, on pourrait lui reprocher de ne pas être assez développé…) se lit pourtant très bien et certaines critiques sont, d’ailleurs, excellentes…

Le vocabulaire, les constructions et le style sont plus que simples…pour laisser le cerveau du lecteur le plus disponible possible pour le message ressemblant à une pub formaté.

 

Publié par Elora

fantôme, accident, rencontre, marc, Lévy

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