(Pocket, 5,50€, 147 pages)
ISBN : 2-266-13475-2
L'Auteur : Yasmina Khadra Son Site
« Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femmes, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Talibans veillent. La joie et le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconvertie en geôlier, traîne sa peine. Toute fierté l’a quitté. Le goût de vivre a également abandonné Mohsein, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l’obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n’a plus d’autres histoires à offrir que des tragédies. Quel espoir est-il permis ? Le printemps des hirondelles semble bien loin encore… »
Des hirondelles à Kaboul ? Le titre est un peu maladroit surtout lorsqu’on connait le contenu du livre. Yasmina Khadra nous offre une œuvre simple, poétique et assez réaliste. On se prend en pleine face les scènes, intenses et très bien décrites, des exécutions publiques, surtout féminines. Malgré tout, certains sujets semblent très tabous car ils sont à peine survolés voire à peine suggérés. Cette critique de la dictature des Talibans sur le pays Afghan, à travers sa capitale, est intéressante, particulièrement lorsqu’elle concerne le manque de considération des femmes, mais elle manque parfois de profondeur et de réflexion.
Les personnages, quant à eux, sont assez prévisibles… On s’attend à voir, au moins, une accusation fausse, une histoire d’amour impossible, une lapidation…et tout cela nous est offert sur un plateau d’argent à nous autres, petits occidentaux. Evidemment, certains événements sont des réalités…Mais, ils arrivent « trop » simplement. On ne sait pas ce qu’il se passe entre l’action ayant provoqué la condamnation et cette dernière. Comment se passent les jugements, si on peut appeler cela comme ceci ? Et l’état d’esprit des condamnés ?
Un cri contre l’obscurantisme mais qui n’est pas, hélas, déchirant.
En conclusion, Yasmina Khadra est un des grands auteurs de sa génération et des pays orientaux mais son livre. Mais Les hirondelles de Kaboul, n’est pas incontournable.
Lecture : Mai 2009