Samedi 3 avril 2010 à 23:59

http://www.loustal.net/images/couvlivre/dollar_valdes99.jpg(Babel, 8,50€, 342 pages)
ISBN 2-266-08970-6
 
Pour Cuca, dite "la môme", petite Cubaine surprenante par sa candeur et sa générosité, la vie est sacrifice. Son premier dévouement, elle le dédie à "Ouane", celui qui l'embrassa un soir de fête. Pour cet amour unique, elle entre en religion, allant jusqu'à se mutiler – elle s'arrachera les dents – pour ne plus plaire aux autres. Cuca ne cessera plus, pendant 30 ans, de guetter le retour de ce trafiquant mafieux anti-révolutionnaire. De même, l'amour qu'elle porte à sa fille est enraciné dans une profonde abnégation. Mais loin de prendre toute la mesure de ce sacrifice, par désir d'indépendance et par fierté, sa fille la repousse. Seuls ses amis, fidèles, originaux, perçoivent en Cuca cette "femme célibataire habitant sur une île musicale et prétentieuse, plus seule qu'un solo, et mille fois plus pauvre que Cendrillon". Enfin, le dernier renoncement de Cuca demeure celui dont souffrent tous les Cubains. Zoé Valdès dénonce sans complaisance le combat pour la vie dans un Cuba exsangue. Elle avoue ici toute son aigreur, et l'on perçoit sa haine de ce régime castriste, qui méprise les droits de son peuple et qui a trahi ce fol espoir d'un monde meilleur. --Lenaïc Gravis & Jocelyn Blériot
 
Ce roman est le premier que Zoé Valdés a publié suite à son exil presque forcé vers la France, suite à la publication, en 1995, de son livre Le Néant Quotidien où elle critiquait aigrement le régime castriste. Elle réitère son acte dans ce roman où, finalement, le personnage principal n’est que La Havane, capitale cubaine, qui grouille de vie. Il faut déjà noter le parallèle entre Cuca, l’héroïne, et son pays, Cuba (et ses nombreux problèmes…). Les houles de la vie de la jeune femme peuvent effectivement être transposées à la société cubaine. Plus d’une fois, il est possible de lire « XXL », « Extra Large »…qui ne désignent personne d’autre que le dictateur : Fidel Castro, connu pour ses nombreux caprices.
La lecture de ce livre peut sembler bien longue… Dans son précédent livre, Le Néant quotidien, Zoé Valdés nous proposait une histoire concise, allant à l’essentiel, et, pourtant, elle ne nous épargnait rien. Ici, elle avance une idée et l’illustre en longueur et en lourdeurs. Beaucoup d’informations en tout genre, qui sont utiles voire intéressantes…mais, parfois, elles n’aident pas le lecteur en le plongeant dans un état presque léthargique. De plus, l’écriture se rapproche trop franchement du style oral dans ce qu’il y a de pire, ne rendant pas le livre plus digeste.
Malgré tout, on ne peut pas nier que le roman possède un minimum d’intérêt. En effet, il dépeint avec un humour certain, la déchéance du pays, la corruption politique ainsi que la misère et la faim qui poussent les Cubains (notamment les femmes) à des actions peu recommandables. De plus, le livre est composé avec de nombreuses références musicales connues et reconnues internationalement. Chaque chapitre commence par le titre d’une chanson. D’ailleurs, il paraît qu’une compilation des titres cités dans le livre est sortie…
En résumé, la lecture de ce livre est réservée à ceux et celles qui veulent en savoir un peu plus sur cette petite île et aux aventuriers.

http://lewesternculturel.blogs.courrierinternational.com/media/00/00/1267217844.jpg

 

 Zoé Valdés, née le 2 mai 1959 à La Havane à Cuba, est une romancière, poète et scénariste cubaine vivant en France.
Elle a fait partie de la délégation cubaine à l'UNESCO (1983-1988), puis de l'Office culturel de Cuba à Paris. Elle a aussi dirigé une revue cinématographique, Cine cubano.
En 1995, après la publication en France de son roman Le néant quotidien  elle est contrainte à l’exil, pour insoumission au régime castriste, accompagnée de son conjoint et de sa fille. Elle réside actuellement en France.

 



Autres critiques :
Le Néant Quotidien

Ils en parlent : ?
Lecture : Mars 2010
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Publié par Elora

Samedi 3 avril 2010 à 22:28

 
Elora
Née le 23/05/1990 à Auxerre
DUT Information Communication

Passions : L'équitation. Le cheval dirige toute ma vie.
La lecture. Vraiment très très variée sauf les romans policier, la poésie et le théâtre. J'aimerai lire plus de romans de langue hispanique.

Et aussi...
La musique, surtout la variété française, la pop et la Techno-House.
La photographie même avec un pauvre appareil photo numérique.
L'Espagne, la Camargue...

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L'Autoportrait d'une lectrice
1)Plutôt corne ou marque-page?

Les deux, mon colonel. Des fois, j'ai envie de garder une page mais pas forcément envie d'arrêter de lire.....Donc une petite corne. (Attention, je ne plie pas la page en deux !)

2) As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?

Assez peu ou je l'avais pas demandé et, souvent, c'était de jolis loupés.

3) Lis-tu dans ton bain ?

Oui, le week-end, quand j'ai accès à une baihgnoire. L'idéal pour se relaxer !

4) As-tu déjà pensé à écrire un livre ?

J'écris mais, au grand jamais, pour être publiée ! Mes textes sont très personnels !

5) Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?

 Généralement, je suis assez déçue...Donc j'évite.

6) As-tu un livre culte ?

Un ? Non ! L'ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon et Bartabas, roman de Jérôme Garcin


7) Aimes-tu relire ?

Plus maintenant. J'ai envie d'avancer de découvrir des choses.

8) Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs des livres qu'on a aimé ?

Oui et non. J'ai peur d'être déçue.

9) Aimes-tu parler de tes lectures ?

Oui, beaucoup. C'est pour ça que j'ai fait un blog car, dans mes proches, il n'y a pas beaucoup de lecteurs et des goûts très variés donc ce n'est pas toujours évident.

10) Comment choisis-tu tes livres ?

Au coup de coeur, à l'intuition !

11) Une lecture inavouable ?

J'ai lu toute la série des Grand Galop ce qui n'est pas, pour moi, inavouable.

12) Des endroits préférés pour lire ?

Mon lit, ma banquette, mon bain....Par contre, je déteste lire dehors.,

13) Un livre idéal pour toi serait ?

Un livre où je serais l'héroïne ;)

14) Lire par dessus l'épaule ?

Un coup d'oeil pour voir l'auteur et le titre....J'ai horreur qu'on me le fasse alors j'évite !

15) Télé, jeux vidéos ou livres ?

Livres en premier, ordinateur en second et télé pour regarder un DVD.


16) Lire et manger ?

Plutôt boire et lire. Les deux sont indissociables chez moi !

17) Lecture en musique, en silence, peu importe ?

En chanson, j'ai une peur bleue du silence.

18) Lire un livre électronique ?

Non, non et non. Pour moi, ce ne sont plus des livres
.
19) Un livre vous tombe des mains : le lisez-vous jusqu'au bout ?

En général, j'abandonne sauf si c'est un livre pour les cours.

20) Le livre que vous ne pouvez pas voir en peinture ?

Oula ! La saga de Stephenie Meyer...

21) Le livre : un objet sacré ou un objet fait pour vivre ?

Un peu des deux, sûrement.

22) Le premier livre qui a déclenché votre passion pour la lecture (du moins le premier dont vous vous rappelez)

Euh...Très bonne question....Le plus vieux dont je me souviennes, c'est Le Livre de Némo de Nicole Bacharan
23) Quelles sont vos petites manies autour de la lecture ?

Gigoter, lire 3 pages, fermer le livre, le rouvrir....Je suis pour l'économie des gestes !

24) De quel personnage de roman aimeriez-vous avoir la vie et pourquoi ?

Une des filles de 4 Filles et 1 jean

25) Livre de poche ou broché :

Poche,pour le prix....Pour la manipulation...On peut l'emmmener partout !

26) Etes-vous plutôt adepte des librairies ou des bibliothèques ?

Librairies. J'aime farfouiller dans les rayons, commenter à haute et intelligible voix...

27) Es-tu pour le partage des livres ou préfères-tu une bibliothèque séparée de la personne avec qui tu vis ?

Bibliothèques séparées pour le malin plaisir d'aller fouiller chez l'autre.

28 ) As-tu des livres dédicacés ?

Oui, 3 ou 4.

29) Es-tu déjà allé(e) à une séance de dédicaces, à une rencontre d'un auteur ou au salon du livre?
Le Livre Sur La Place à Nancy... J'y retournerais bien d'ailleurs.

30) Quel regard portes-tu envers les personnes qui ne lisent pas ?


Surprenant...En espérant que ce soit par manque de temps

31) Quel livre rêves-tu de lire, mais que pour X raison tu ne peux pas en ce moment ?
Notre  Dame de Paris de Victor Hugo mais je ne trouve pas le courage !

32) Choisis tu un livre plus par rapport à sa couverture, son résumé, sa critique, des avis d'autres personnes.....etc?

Souvent pa rapport à son auteur. Et bien sur, au résumé....Mais je me fiche souvent des critiques.

33) Lis-tu des livres en une autre langue que ta langue maternelle? Où vois-tu l'intérêt d'en lire ou de ne pas en lire?

Je lis en français mais voudrais lire en Espagnol, pour la beauté de la langue.

34) Est-ce que la lecture t'aide ou t'as aidé pour les cours de français (amélioration du style, de l'écriture, de l'orthographe...)?

Je n'ai jamais eu une mauvaise orthographe....Mais ça aide sans doute !


35) Quel auteur aimerais-tu rencontrer ?

Lucia Etxebarria. Frédéric Beigbeder. Gisèle Halimi

36)Aimes-tu lire des livres adaptés au grand écran? Où vois-tu les différences? Penses-tu que le film est une version vivante et fidèle au livre, ou une façon de voir l'histoire par un scénariste, c'est à dire une liberté?


Non, je suis trop souvent déçue ! Malgré tout, il m'arrive souvent de m'imaginer  quels acteurs pourraient jouer tel rôle.

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Publié par Elora

Vendredi 2 avril 2010 à 18:57


http://www.decitre.fr/gi/70/9782290337370FS.gif(Librio, 2€, 128 pages)
ISBN 2-277-30047-0


On fait sa vie.
II faut vouloir sa vie. La volonté d'aimer, de vivre est un arbre naturel... " Pour Hassan, enfant beau et vigoureux il y a peu, aujourd'hui ratatiné comme un pruneau sec et bleu, la vie est un combat depuis que le choléra a posé sur lui son masque cruel. Dans cette course contre la mort, Saddika est là, grand-mère attentive, qui fait un barrage. Contre ceux qui l'épient, qui se méfient, qui veulent lui prendre l'enfant par peur de la contagion.
Mais la vieille le sait. S'ils l'emportent, elle ne le reverra jamais. Alors il faut tenir. Jusqu'au sixième jour ! Le sixième jour, ou bien on meurt, ou bien on ressuscite...

L’Afrique n’est pas que la guerre. L’Afrique n’est pas que la pauvreté et la volonté d’émigrer. C’est aussi l’amour, la vie, l’espoir et le malheur.
L’Egypte, derrière ses gigantesques pyramides à l’histoire passionnante et méconnue, cache bien des choses comme cette épidémie de 1948. Le choléra sur lequel il existe de nombreuses légendes comme celle du sixième jour.
Dans ce petit village, près du Caire, on n’hésite pas à dénoncer les malades. Pourquoi faire ? Gagner un peu d’argent, pardi ! Mais ceux qui partent malades ne reviennent jamais. Sont-ils tués ? Meurent-ils tous ? On l’ignore, en apparence, mais, au fond, on sait comme tout le monde au village. 
Ce roman de 128 pages ne se lit pas avec un plaisir particulièrement grandissant mais, avec du recul, il n’est pas difficile de le valoriser un peu plus. D’abord, parce que l’auteur, Andrée Chedid, se contente de l’essentiel sans pour autant nous cacher certaines choses rarement dites. Elle en dit juste assez pour stimuler quelques neurones. Pourquoi la mère d’Hassan est-elle morte ? On le devine mais nos idées ne sont ni confirmer ni infirmer. Et puis, tous les personnages rencontrés sont atypiques. D’ailleurs, Mango, le singe et son dresseur ne seront pas sans nous faire penser aux deux compagnons de Sans Famille. On se demande comment les rapports entre les personnages en sont arrivés là. Comment se sont-ils connus ? Et tant d’autres questions dont les réponses ne sont qu’hypothèses que l’on dessine sans trop d’efforts. Ce n’est pas un polar.
 
Et, dans tout cela, résonne une simplicité qui fait du bien, l’envie de vivre malgré les échecs, malgré les erreurs, malgré les clans, malgré tout. Andrée Chedid n’offre au lecteur rien d’autre qu’une leçon de vie. Dans les pays pauvres, la solidarité entre les individus qui n’ont pas encore cédé à l’individualisme est plus forte que nulle part ailleurs !

http://www.mediakronik.com/musique/images/M/Mathieu_Chedid_et_Andree_Chedid.jpg

Andrée Chedid (née au Caire le 20 mars 1920) est une femme de lettres et poétesse française d'origine libanaise chrétienne. Elle est la mère du chanteur Louis Chedid et de Michèle Chedid-Koltz, peintre, et la grand-mère du chanteur Matthieu Chedid.

Elle fait ses études dans des écoles françaises, puis elle intègre l'Université américaine du Caire. Elle apprend l'anglais et perfectionne son français. Elle rêve d'être danseuse. Elle se marie avec un médecin à 22 ans. En 1942, elle part vivre au Liban avec son mari. C'est en 1946 qu'elle s'installe définitivement à Paris, où elle commence à publier ses recueils de poésie.

Ils en parlent :
Calypso

Lecture : Mars 2010

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Publié par Elora

Vendredi 2 avril 2010 à 17:31

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Publié par Elora

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