Mardi 1er septembre 2009 à 13:40

 
http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/8/8/0/9782070308088.jpg

  (Folio, 6,20€, 291 pages)
ISBN 2-07-030808-1

VO : 1990  VF : 2003


«Songez-vous au suicide ?
Pas de panique, vous n'êtes pas seul.
Nous sommes plusieurs à partager les mêmes idées, et même un début d'expérience. Écrivez-nous en exposant brièvement votre situation, peut-être pourrons-nous vous aider. Joignez vos nom et adresse, nous vous contacterons. Toutes les informations recueillies seront considérées comme strictement confidentielles et ne seront communiquées à aucun tiers. Pas sérieux s'abstenir. Veuillez adresser vos réponses Poste restante, Bureau central d'Helsinki, nom de code "essayons ensemble".»
Deux suicidaires se retrouvent fortuitement dans une vieille grange où ils souhaitaient mourir tranquille. Entravés dans leurs funestes projets, ils se mettent en tête de rassembler d'autres désespérés pour monter une association. Commence alors, à bord d'un car de tourisme flambant neuf, un périple loufoque mené à un train d'enfer, des falaises de l'océan arctique jusqu'au cap Saint-Vincent au Portugal pour un saut de l'ange final. Un récit désopilant doublé d'une réflexion mordante sur le suicide.

Comme on peut s'en douter avec un tel titre, l'histoire est peu commune. Il ne faut surtout pas s’arrêter au titre, ni au sujet, car ce roman n’a rien de sinistre. Ce livre s'adresse à tous ceux qui ont des idées noires. On pourrait d'ailleurs craindre que l'auteur ne tienne pas la distance. Cependant, et malgré quelques baisses de régimes et quelques incohérences, Arto Paasilinna s'en sort plutôt bien.
On découvre avec un plaisir non dissimulé la Finlande. En effet, Il s’agit plus d’une critique acide de la société finlandaise que d’une étude sur la mort. Arto Paasilinna dresse un portrait grinçant de ses compatriotes et de leurs tares : alcoolisme, dépression violence…Il met en exergue les complexes de ce pays coincé entre la Norvège et la Russie, autrefois tiraillée entre l’ex-URSS et l’Europe occidentale.
C'est, également, un conte loufoque et burlesque qui montre à quel point la vie vaut la peine d'être vécue. Arto Paasilinna est un grand conteur, à la fois tendre et drôle.
On ne s'ennuie vraiment pas en lisant ce projet absolument fou.
C'est un texte résolument optimiste et habile! Un régale. Une histoire dingue et décalée, parfois dure mais toujours belle.
La fin reste, toutefois, un peu décevante car l'auteur se laisse aller à la facilité.
Ce livre est le huitième d'Arto Paasilinna traduit en France.

Lecture : Août 2009

 

 

 

Publié par Elora

Finlande, suicides, humour, noir, suicide, rire

Mardi 16 juin 2009 à 22:01

 http://www.images-chapitre.com/ima1/original/340/1121340_3061464.jpg

(J'ai lu, 4,80€, 222 pages)
ISBN :
2-290-30501-4

A Grosse-Pointe (Michigan) dans les années 1970, les 5 soeurs Lisbon âgées de 13 à 17 ans, vont toutes, en une courte année scolaire, se suicider. Elles s’appellent, respectivement, Cecilia, Therese, Bonnie, Lux et Mary. Elles sont superbes, dans leur monde et isolées. Un groupe d’adolescents, amis et éperdument amoureux de ces 5 filles sont marqués par cette terrible histoire. Vingt ans plus tard, alors que la quarantaine s’approchent, ils vont essayer de répondre à leurs questions restées en suspens depuis tout ce temps. Tous les témoins vivants ou objets sont convoqués pour une reconstitution minutieuse. Tout est bon pour servir de pièces à conviction dans ce faux roman policier.

C’est un roman intéressant, mais peu captivant. La narration et les descriptions, parfois nécessaires, restent limitées quant à leurs effets.

 

 Les personnages, pleins d’attention, n’ont que peu de substances…

  Jeffrey Eugenides propose un récit lisse, policé et cliché à souhait, prévisible aussi, alors qu’il aurait pu nous offrir un roman trash, un roman gore, un roman sentimental voire un vrai roman policier. Mais tout est suggéré de très, très (trop.) loin même le plus simple romantisme n’est pas au rendez-vous…. Chaque fille représente un stéréotype de cette (mauvaise ?) société américaine.

   Jeffrey Eugenides, né à Grosse-Pointe en 1960 et dont c’était le premier roman, a, tout simplement, loupé son roman.

Certaines pages laissent deviner ce qu’aurait pu être le livre si l’auteur avait su exploiter ses personnages et ses idées… Les limites et le peu d’inspiration de l’écrivain se font très vite sentir.

  Dommage…

 A avoir trop d’ambitions, on fini par en sacrifier l’une à l’autre.

 Un Best Seller en Amérique ? Oui, bon, ce sont des Américains !

Le film, adapté par Sofia Coppola, est nettement plus réussi.

Lecture : Mai 2009

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