http://www.images.hachette-livre.fr/media/imgArticle/Lattes/2005/9782709628204-T.jpg(Le Livre de Poche, 7,50€, 604 pages)
ISBN :
2-253-14794-X


Le roman d'Arthur Golden conte l'histoire d'une petite Japonaise aux yeux gris - couleur rarissime au Japon - Chiyo qui, née dans un obscur village de pêcheurs, à Yoroido, au début du XXème siècle, deviendra l'une des geishas les plus en vue de Gion avant de s'installer aux Etats-Unis après la Seconde guerre mondiale et de monter à New-York, avec l'aide de son protecteur (= danna en japonais) une petite maison de thé très cotée.


Chiyo, dont la mère est mourante, est tout d'abord remarqué par un notable de son village, M. Tanaka, lequel a eu une enfance malheureuse et se dit que, élevée décemment, cette enfant aux yeux si beaux et si étranges devrait finir par accéder à un bon niveau de vie. A cette époque, pour une fillette, il n'y a pas trente-six moyens de réussir : Tanaka convainc le père de l'enfant de les vendre, elle et sa soeur, à une okiya (=maison de geishas) de Gion, à Kyoto, tenue par Mme Nitta.

Tandis que sa soeur, bien moins jolie, prend le chemin d'un bordel banal, Chiyo commence le dur apprentissage de geisha dans une maison où elle s'attire tout de suite la haine de la geisha en titre, Yatsumomo. Elle rêvera longtemps de s'échapper, tentera même de le faire jusqu'au moment où sa rencontre avec "le président" dans une rue de Gion, alors qu'elle n'a que 14 ans, lui donnera les motivations qui lui manquaient.

Aidée si l'on peut dire par Mameha, l'une des plus célèbres courtisanes de l'époque qui est aussi la grande ennemie de Yatsumomo, elle passe du statut de simple servante à celui, tant enviée, d'apprenti-geisha, suivant sa "grande soeur" (on nommait ainsi les geishas confirmées qui se chargeaient d'enseigner leur art aux apprenties) dans les maisons de thé où elle apprend à charmer et à plaire. Enfin, elle devient elle-même geisha et prend alors le nom de Sayuri.

Mais ses aventures ne sont pas finies …
 


Ce récit a la véracité d’un document…et, pour cause, il est basé sur un témoignage. Il a donc l’avantage d’être bien documenté. Arthur Golden fait preuve d’une grande précision, si rare dans nos romans contemporains mais son talent fait que les descriptions sont loin d’être ennuyeuses. A vrai dire, le Japon et ce qui l’entoure ne sont pas nécessairement attirants mais, dans ce petit bijou, il n’y a pas de doutes, ils envoûtent. Les personnages sont très attachants même les plus méchants !

 

 

On entre en douceur dans cet univers japonais d’avant-guerre mystérieux et presque effrayant pour nous, petits européens.

 

 

Ce roman est un incontournable sur le sujet bien que l’histoire d’amour paraisse forcée. 

 

Le principal avantage qu’il possède, c’est que l’on comprend mieux pourquoi beaucoup assimilent les geishas à des prostituées…Mais est-ce complètement erroné ? En tout cas, Geisha ne le contredit pas. 

 

Il ne laissera pas un souvenir incontournable à tout le monde…Peut-être aux passionnés de la culture japonaise ou aux amateurs de voyages mais on ne s’avancera pas plus.

 

Cependant, le film est une véritable déception.