Dimanche 21 mars 2010 à 0:38

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/9/4/6/9782842054649.jpg(Editions Mille et une nuits, 2,50€, 79 pages)
ISBN 2-84205-464-4

A la fin du XVIIIe siècle, un vallon ensommeillé sur les bords de l'Hudson où vit une paisible communauté d'origine hollandaise...
La légende qui s'y colporte d'un fantomatique cavalier furieux vient à menacer la quiétude de ses habitants. On raconte qu'il décapite dans sa course folle tous ceux qu'il rencontre, et lui-même serait sans tête... Sur un ton parodique, Washington Irving (1783-1859) brocarde un rêve américain qui tourne rapidement au cauchemar. La Légende du Cavalier sans tête constitue un surprenant mélange d'enchantement et de fantastique.
 
Tout le monde (ou presque) connait le film qui en a été tiré, avec le sublime Johnny Depp…dont le visage nous suit durant cette soixantaine de pages. Ce livre est en revanche, moins connu. Dans un sens, on comprend aisément pourquoi. A la lecture, cette légende n’a ni queue ni tête avec analepses, prolepses, départ en force vers l’imaginaire, retour surprenant et très difficile à la réalité du conteur, à foison.  Pourtant, quelque chose fait que l’on tient bon pour dévorer ce peu de pages. La situation attise notre curiosité : légende existante de la Grande-Bretagne de la fin du 18ème siècle ou pur délire de Washington Irving ? A chacun de se forger son avis, d’y réfléchir. Il est vrai qu’on a envie d’y croire mais la narration est brinquebalante, le style maladroit. Parfois, on lutte pour comprendre les phrases biscornues, très philosophiques de l’époque… Ici, on désespère de la platitude, de la simplicité du propos et les idées en bazar… Oui, quelques remarques, quelques passages sont pas mal, font monter la pression mais les défauts déjà cités jouent bien trop en la défaveur de cette légende sous forme de nouvelle.
Cependant, son adaptation par Tim Burton est remarquable. Elle remet de l’ordre dans les idées de Washington Irving sans oublier la patte particulière mais excellente du réalisateur. Les acteurs rentrent à merveille dans la peau des personnages et rendent cette légende accessible, tellement croyable. Bref, ce film donne à l’imagination de quoi fonctionner et laisse rêveur.

http://robertarood.files.wordpress.com/2008/09/irvingbrady.jpg
Washington Irving, né le 3 avril 1782 dans le quartier de Manhattan, à New York, mort le 28 novembre 1859 à Tarrytown, est un écrivain américain du début du XIXe siècle. Son prénom lui a été donné en hommage à George Washington. Il a publié sous les pseudonymes de Geoffrey Crayon, gentleman, de Dietrich Knickerbocker et de Jonathan Oldstyle. Il est surtout connu pour ses nouvelles, mais il a aussi écrit de nombreux essais et biographies.

Lecture : Mars 2010

Publié par Elora

Vendredi 19 mars 2010 à 22:38

http://www.decitre.fr/gi/13/9782290004913FS.gif(J'ai Lu, 2€, 117 pages)
ISBN 2-277-11491-X

Pendant plus de quarante-cinq ans, chaque été, Françoise Xenakis a vécu un enfer. Iannis, son mari, ne délaissait la musique que pour sa seconde passion, le kayak en haute-mer. Mais pas seul. En famille. Afin que "son bonheur soit complet", disait-il. Tout le temps et par tous les temps, ramer, ramer à longueur de journée. Et quand enfin une crique, parfois, apparaissait à l'horizon, il fallait qu'elle soit déserte pour que femme et enfant puissent, enfin, se prélasser au soleil. Sinon, Iannis Xenakis remettait son fier esquif à l'eau, et vogue la galère. Qu'importe si, dans la manoeuvre, le bébé prenait l'eau en même temps que le barda familial. Il faut dire que le maître avait été champion olympique de la catégorie. Bref, Françoise Xenakis, qui aimait son immense musicien de mari, le haïssait (?) chaque été.

117 pages où la taille de la police est assez grosse. 117 pages que l’on lit vraiment très rapidement. 117 pages écrites en mer, par association d’idées. 117 pages parfois sans queue ni tête.  117 pages où l’on se rend compte encore un peu plus de la piètre image que l’homme peut avoir de la femme.
 « Tu ne feras jamais rien. » répète-t-il sans cesse à Françoise sa femme depuis toujours. Elle ne le supporte plus. Aujourd’hui,  à l’époque où l’on prône l’égalité entre les hommes et les femmes, le lecteur le hait, a envie de le raisonner voire de le corriger, de lui donner une bonne leçon. On a envie qu’elle s’en aille, elle aussi, elle voudrait. Mais elle est bien trop soumise, trop faible et, dans sa tête, elle reste. Pour l’enfant. Grossière erreur. Elle est encore liée à lui malgré les années, malgré le fait qu’elle lui ait déjà dit qu’elle voulait divorcer. Peur de la solitude ? De qui ? En y réfléchissant bien (et beaucoup, et longtemps…),  ce livre à forte connotation autobiographique est presque un essai sur la douleur de la vie de famille quand tout fout le camp. Sur la peur de la solitude, aussi. Mais, ce n’est pas vraiment suffisant. Mais ce n’est pas tout.
C’est aussi 117 pages où le terrible jugement des « autres », leur hypocrisie se fait constamment sentir et cela met mal à l’aise. Ces vacanciers atypiques que les habitants de l’île retrouvent chaque année, avec les même problèmes, ne sont jamais bien reçus. Pas assez bien habillés. Insupportables. Trop pauvres. Trop sales d’avoir passer plusieurs jours en mer. Le moindre détail est mal vu.
Ce livre, écrit entre 1950 et 1971 est encore assez actuel. Qui oserait dire que la différence est bien (ou Mieux) acceptée aujourd’hui ?
Le style se rapproche un peu trop de l’oralité. Combiné à rien ni à un plan ni à une logique accessible au lecteur, ceLa est bien désagréable.
Ce roman pittoresque stimule l’imagination. Il faut beaucoup d’efforts pour se faire une idée des personnages, des paysages…
Ce n’est décidément pas un livre inévitable.
On le lit éventuellement pour se détendre, entre deux ouvrages plus gros, plus durs, plus prenant. Mais on l’oublie aussi vite que l’on découvre les 117 pages.

http://kermoal.typepad.fr/.a/6a00d83452203f69e201287639ab4a970c-400wi


Françoise Xenakis née Gargouil, le 27 septembre 1930 à Blois dans le Loir-et-Cher, est une romancière et journaliste française.



Lecture : Mars 2010
Rendez-vous sur Hellocoton !

Publié par Elora

Vendredi 19 mars 2010 à 13:40

La demoiselle (que je remercie évidemment !) qui s'occupe du blog littéraire Raison-et-Sentiments a eu l'idée (sublime, magnifique, enchanteresse... Appelez-la comme bon vous semble) de faire voyager quelques uns de ses livres, à travers la France. Vous trouverez la sélection et les règles de participation sur cet article.

En ce qui me concerne, j'ai choisi de recevoir Sans Sang  d'Alessandro Baricco.  Pour le recevoir après moi, c'est toujours au même endroit que cela se passe.

http://www.decitre.fr/gi/12/9782070304912FS.gif

Publié par Elora

Vendredi 19 mars 2010 à 13:02


http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/3/4/2/9782253032243.jpg(Le Livre de Poche, 2€, 153 pages)
ISBN 2-253-03224-7


                 Porté en lui depuis longtemps, le premier roman de Patrick Poivre d'Arvor est un roman d'amour.
D'amour fou entre deux adolescents. À l'écart de la comédie des adultes qu'ils récusent. Ils se jettent dans la plus belle et la plus émouvante des aventures... comme des oiseaux contre une vitre dans les couleurs de l'aube. Cette tendre et tragique histoire d'amour, chacun de nous l'a vécue - ou rêvée. Ce premier roman écrit à dix-sept ans - un de ses plus grands succès - est aujourd'hui adapté à la télévision.
                 Bien que le thème des amours de jeunesse ne soit pas véritablement original, l'histoire est émouvante, belle et même poignante...
                On se laisse rapidement transporter dans cette aventure semi-autobiographique tant l’écriture est fluide, le style simple.
Patrick Poivre d’Arvor, dont on connaît mieux ses talents journalistiques, sa voix ou encore sa marionnette aux Guignols de l’Info,  n’en fait pas trop. Il arrive à  appuyer juste là où il faut, là où ça fait mal, là où ça touche pour les héros comme pour les lecteurs.
D’un réalisme et d’une justesse rare, ce roman vacille sans cesse et menace plus d’une fois de tomber dans le trop classique et le « déjà vu ». En vérité, nous ne sommes jamais vraiment surpris. Chacun est en mesure de deviner ce qu’il va se passer dans quelques phrases… Mais, voilà, c’est un conte de fée des temps modernes, entre drame et Cendrillon, du début à la fin.
Malgré tous les petits « trucs » qui font que ce livre ne va pas marquer le lecteur durablement, il arrive à poser des questions plus ou moins perturbantes, dont les réponses peuvent se montrer plus ou moins évidentes.  Cette situation a-t-elle un jour existé ? Quelle est la part d’autobiographie de ce livre ? Va-t-elle plus loin que le simple fait que l’auteur a, lui aussi, été père à l’âge de 16 ans ?
 
En bref, plus le roman se déroule, plus l’envie de connaître la fin se déchaîne dans nos petits cerveaux d’humains qui n’attendent parfois d’un livre, qu’une belle histoire.
http://img.ozap.com/01457924-photo-patrick-poivre-d-arvor.jpg
Patrick Poivre d'Arvor, né Patrick Poivre le 20 septembre 1947 à Reims dans la Marne, souvent surnommé PPDA, est un journaliste et écrivain français.
Présentateur du journal télévisé d'Antenne 2 de 1976 à 1983, il devient le présentateur-vedette du journal télévisé de 20 heures de TF1 de 1987 à 2008 et un personnage majeur du paysage audiovisuel français que ce soit en tant qu'interviewer ou animateur de diverses émissions littéraires. Il inspire la création en 1988 du personnage de PPD, la marionnette centrale de l'émission de Canal+, Les Guignols de l'info.

Dans ma PAL : Deux Amants

Ils en parlent :
MeL, d'autres ?

Lecture :
Mars 2010


Publié par Elora

Vendredi 19 mars 2010 à 12:48

http://1.bp.blogspot.com/_YvCROdQOuAY/SSgRjNaGpgI/AAAAAAAATCw/OWbPx8lp_14/S1600-R/S%C3%A9pulveda+-+Le+vieux+qui+lisait+des+romans+d%27amour+(2)+Rec+R240.jpg(Points, 4,95€, 120 pages)
ISBN 2-02-023930-2

El Idilio est un petit village aux portes de la forêt amazonienne. Un enfer vert peuplé de chercheurs d'or, d'aventuriers de tout poil en quête d'un Eldorado imaginaire, d'Indiens Jivaros rejetés par leur peuple. La découverte par les Indiens Shuars d'un cadavre d'homme blond atrocement mutilé met le feu au village. Malgré les accusations hâtives du maire qui désigne les Indiens, Antonio José Bolivar diagnostique dans cette mort non pas la main de l'homme mais la griffe d'un fauve... Le vieil homme, aguerri aux mystères de la forêt et grand lecteur de romans sentimentaux se voit bientôt contraint de se lancer dans une chasse de tous les dangers...
Roman écologique s'il en est, l'histoire que tisse Luis Sepúlveda se gorge d'une imagination éclatante et recèle cette part de magie issue des contes. Loin de nous donner une définition du paradis, l'Amazonie de l'auteur - qui la connaît bien pour y avoir vécu - est un lieu organique, cruel, dur et hostile. Elle n'en mérite pas moins le respect que l'on donne aux lieux qui rendent notre monde unique et dont l'existence est aujourd'hui en péril.
Pour ce premier roman, Luis Sepúlveda a obtenu le prix Tigre Juan, le prix Relais H du roman d'évasion 92 et le prix France Culture étranger 92. --Hector Chavez

Cette œuvre de Luis Sepúlveda n’est pas qu’une histoire pour faire voyager bien qu’une lecture rapide et superficielle laisse à penser cette idée. Cette centaine de pages est aussi à lire comme un essai sur le colonialisme ou sur les mœurs.
Ce roman ne raconte pas une histoire d’amour entre deux individus. Il est bien plus que ça. C’est l’amour dans ce qui a de plus noble et de plus extraordinaire. L’amour pour la lecture, nourriture de l’esprit et le respect, l’attachement, à la nature Cette fiction, c’est l’histoire d’un peuple indigène (les Indiens Shuars) en danger à cause de cette société qui se prétend « civilisée » et qui est venue pour tout changer. Cette fiction, c’est aussi l’histoire de la mondialisation qui arrive partout et qui s’impose de plus en plus violemment. Cette fiction, c’est la fascination d’un auteur pour son pays d’origine dont il constate une déchéance certaine.
Tous les personnages représentent chacun une entité que l’on détermine aisément et dont, au final, on comprend mieux les réactions, les façons de penser, sans nécessairement tout accepter. Tous sont attachants mais le vieux Antonio José Bolivar, balançant sans cesse entre l’envie de conserver les traditions et de céder à la modernité, est définitivement celui auquel on s’attache particulièrement et qui nous impressionne le plus.
La narration est descriptive sans débordements ni excès, l’auteur a réservé une place toute chaude au lecteur, dans ce docu fiction qui gagne à être découvert. Luis Sepúlveda écrit dans un vocabulaire accessible à tous et on ne trouve rien à redire quant au choix des mots. Le style est direct et sans détour.
On aurait simplement voulu que l’auteur soit parfois un peu plus affable tellement certains passages attisent l’attention du lecteur et l’interpelle.
Loin d’être un livre remarquable et inoubliable, ce roman gagne à être lu par des lecteurs novices en ce qui concerne l’Amérique Latine.

http://milan.cervantes.es/FichasCultura/Imagenes/10804.JPG
Luis Sepúlveda est un écrivain chilien né le 4 octobre 1949 à Ovalle. Son premier roman, Le Vieux qui lisait des romans d'amour, traduit en trente-cinq langues et adapté au grand écran en 2001, lui a apporté une renommée internationale. Son œuvre, fortement marquée par l'engagement politique et écologique ainsi que par la répression des dictatures des années 70, mêle le goût du voyage et son intérêt pour les peuples premiers.



Dans ma PAL :
Journal d'un tueur sentimental

Ils en parlent : Bladelor, Cacahuète, MeL, Melisende, Virginie
  Lecture : Février 2010
Rendez-vous sur Hellocoton !

Publié par Elora

<< Page précédente | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | Page suivante >>

Créer un podcast