Mercredi 10 février 2010 à 11:44

http://www.decitre.fr/gi/75/9782253109075FS.gif(Livre de poche,  6,00€, 254 pages)
ISBN : 2-253-10907-X


Salie vit en France. Son frère, Madické, rêve de l'y rejoindre et compte sur elle. Mais comment lui expliquer la face cachée de l'immigration, lui qui voit la France comme une terre promise où réussissent les footballeurs sénégalais, où vont se réfugier ceux qui, comme Sankèle, fuient leur destin tragique ? Comment empêcher Madické et ses camarades de laisser courir leur imagination, quand l'homme de Barbès, de retour au pays, gagne en notabilité, escamote sa véritable vie d'émigré et les abreuve de récits où la France passe pour la mythique Arcadie ? Les relations entre Madické et Salie nous dévoilent l'inconfortable situation des " venus de France ", écrasés par les attentes démesurées de ceux qui sont restés au pays et confrontés à la difficulté d'être l'autre partout. Distillant leurre et espoir, Le Ventre de l'Atlantique charrie entre l'Europe et l'Afrique des destins contrastés, saisis dans le tourbillon des sentiments contraires, suscités par l'irrésistible appel de l'Ailleurs. Car, même si la souffrance de ceux qui restent est indicible, il s'agit de partir, voguer, libre comme une algue de l'Atlantique. Ce premier roman, sans concession, est servi par une écriture pleine de souffle et d'humour.

 

Madické, comme tous ses amis, souhaite partir en France pour rejoindre sa soeur, Salie. Il se voit ensuite dans l'équipe nationale italienne aux côtés de Maldini, son idole. Salie qui vit en France connaît les revers que doivent subir les immigrés et refuse que son frère vienne en France. Il y a également les autres habitants de cette petite île au large du Sénégal. Certains voient l'enfer à travers l'immigration. D'autres y voient un paradis. Mais tous y pensent, rêvent et espèrent. La plupart se font rattraper par la désillusion. Quelques uns réussissent et alimentent de nouveaux rêves. Ce cercle vicieux est très bien décrit par F.Diome. Elle cerne avec brio les pensées de ces jeunes qui se voient en Europe mener une carrière de rêve. Elle dresse des portraits psychologiques travaillés et nous transmet cette idée fixe qui tiraille ses protagonistes: partir. Arguments et contre-arguments s'enchaînent à travers une écriture explosive et vivante pour finalement poser une réflexion très fouillée sur l'"Eldorado européen", but ultime de tout immigré. Un beau roman qui explique les motivations des immigrés qui ne reculent devant rien pour partir. Du petit lait dont il ne faudrait, cependant, pas abuser; on pense à ces passages qui paraissent  « cliché ».

Challenge ABC

http://www.librairie-gaia.com/FeteToulon/FatouDiome/Diome%20Fatou.jpg

Fatou Diome est née en 1968 sur la petite île de Niodior, dans le delta du Saloum, au sud-ouest du Sénégal. Elle est élevée par sa grand-mère.

Contrairement à ce qu'exigent les traditions de sa terre natale, elle côtoie les hommes plutôt que d'aller aider les femmes à préparer les repas et assurer les tâches ménagères. Toujours en décalage avec le microcosme de l'île, elle décide d'aller à l'école et apprend le français. Sa grand-mère met un certain temps à accepter le fait qu'elle puisse être éduquée : la petite Fatou doit aller à l'école en cachette jusqu'à ce que son instituteur parvienne à convaincre son aïeule de la laisser poursuivre. Elle se passionne alors pour la littérature francophone.

A treize ans, elle quitte son village pour aller poursuivre ses études dans d'autres villes du Sénégal tout en finançant cette vie nomade par de petits boulots : elle va au lycée de M'bour, travaille comme bonne en Gambie et finit par entamer des études universitaires à Dakar. A ce moment, elle songe à devenir professeur de français, loin de l'idée de quitter son pays natal.

Mais à 22 ans, elle tombe amoureuse d'un Français, se marie et décide de le suivre en France. Rejetée par la famille de son époux, elle divorce deux ans plus tard et se retrouve en grande difficulté, abandonnée à sa condition d'immigrée sur le territoire français. Pour pouvoir subsister et financer ses études, elle doit faire des ménages pendant six ans, y compris lorsqu'elle peut exercer la fonction de chargée de cours au cours de son DEA, fonction qui lui apporte un revenu insuffisant pour vivre.

En 1994, elle s'installe en Alsace. Elle est étudiante à l'université de Strasbourg où elle termine aujourd'hui son doctorat de lettres modernes sur Le Voyage, les échanges et la formation dans l'œuvre littéraire et cinématographique de Sembène Ousmane, tout en donnant des cours.

Elle se consacre également à l'écriture : elle a publié La Préférence nationale, un recueil de nouvelles, aux éditions Présence africaine en 2001. Le Ventre de l'Atlantique est son premier roman, paru en 2003 aux éditions Anne Carrière.

Son second roman, Kétala, paraît en 2006.

 

 Lecture : Janvier 2010


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Publié par Elora

Mercredi 10 février 2010 à 11:34

http://a34.idata.over-blog.com/3/41/37/71/il-a-jamis-tu-.gif (Livre De Poche, 3,00€, 150pages)
ISBN : 2-253-14867-9

 

C'est l'histoire d'un papa singulier, racontée par son fils sur le mode de la simplicité et de la naïveté. Un papa qui est docteur dans une ville de province, qui soigne des gens qui ne le payent pas mais lui offrent toujours à boire ; un papa qui finit ses journées fatigué et saoul, plus porté sur la bouteille que sur l'ordonnance ; un papa qui se cache derrière le piano de son cabinet, blagueur insupportable, à la fois j'menfoutiste et irresponsable, distrait, oubliant sa voiture dans un champ de betteraves ; un papa colérique qui menace de tuer la maman, "pas méchant, seulement un peu fou quand il avait beaucoup bu. Il a jamais tué personne, mon papa, il se vantait". Voilà un récit vif et amusant, cruel, tout en délicatesse et sensibilité, qui avance en bonds et rebonds, au fil des souvenirs toujours plus précis, plus implacables sur le père, sublime figure tragi-comique. A la manière de Je me souviens de Georges Pérec, Jean-Louis Fournier raconte un père qui ne manque pas d'amour, qui se cherche longtemps, avant de se retirer, désabusé et désoeuvré, au coeur d'une famille pas comme les autres, où tout est drôle à force de noirceur, de drames sans cesse répétés, de gaucheries et de maladresses. --Céline Darner

 

Un récit d’autant plus émouvant qu’il constitue, non un réquisitoire contre le père mais au contraire, et le titre en apporte la preuve, une sorte de plaidoyer en sa faveur.
En effet, chaque chapitre, d’environ 2 à 3 pages, se présente comme le court récit d’un épisode d’une vie quotidienne bouleversée par la conduite du père à laquelle l’enfant trouve toujours une explication, voire une excuse qui se termine par une chute d’où l’espoir ou l’amour ne sont jamais absents.

 

On prend l'habitude avec Jean-Louis Fournier de rire. Et avec ce livre on n'y échappe pas, même si ça parait malsain de rire de ces petits malheurs qui ont fait la jeunesse de l'auteur.

Le parti pris du point de du jeune enfant qu’adopte l’auteur entraîne une écriture un peu trop minimaliste, basée sur la relation de simples faits.
Un récit sobre, juste, qui touche et ne sombre jamais dans le pathos.



http://mag.herault.fr/files/atarroux/Jean-Louis-Fournier.jpg

Jean-Louis Fournier est un écrivain, humoriste et réalisateur de télévision né à Arras le 19 décembre 1938. 

Il est le fils du médecin Paul Léandre Emile Fournier (23 août 1911 à Avesnes-le-Comte - 4 mai 1954 à Arras) et de Marie-Thérèse Françoise Camille Delcourt (17 juillet 1916 à Saint-Pol-sur-Ternoise - 20 septembre 1998 à Arras), rédactrice.
Il est le créateur, entre autres, de La Noiraude et d'Antivol, l'oiseau qui avait le vertige. Par ailleurs, il fut le complice de Pierre Desproges en réalisant les épisodes de La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, ainsi que les captations de ses spectacles au Théâtre Grévin (1984) et au Théâtre Fontaine (1986). C'est également à lui que l'on doit l'intitulé de la dépêche AFP annonçant le décès de l'humoriste: "Pierre Desproges est mort d'un cancer. Etonnant non ?". Il adore Ionesco.
En 2008, Jean-Louis Fournier publia le roman Où on va, papa ? dans lequel il décrit sa relation avec ses deux fils handicapés. Le livre, qui a reçu le Prix Femina, a suscité un certain nombre de controverses, et a provoqué une réponse de la mère des deux garçons.


Du même auteur : ~J'irai pas en enfer~
~ Où on va, Papa ? ~



 

Dans ma LAL :

Le curriculum vitae de Dieu
(essai)
Je vais t'apprendre la politesse, p'tit con (essai)

 Lecture : Janvier 2010



 


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Publié par Elora

Mercredi 3 février 2010 à 18:23

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/9/2/2/9782749106229.jpg( Le Cherche-Midi, 20€, 353 pages)
ISBN : 978-2-7491-0622-9


Challenge ABC

Février 2000. Richard Zimler, l'auteur du dernier Kabbaliste de Lisbonne, est en Australie. Il y rencontre une femme qui lui dit combien Le Kabbaliste a compté dans sa vie. Le lendemain, sous les yeux de l'écrivain, elle saute par la fenêtre de sa chambre d'hôtel.
Richard Zimler, bouleversé par ce suicide, décide d'en savoir plus sur cette inconnue, de comprendre ce qui a pu la pousser à ce geste de désespoir.
Ce qu'il va découvrir, c'est d'abord une formidable histoire d'amitié entre Helena, d'origine juive, et Sana, d'origine palestinienne. Nées toutes les deux en 1946 à Haïfa, elles auront connu pendant près d'un demi-siècle, en dépit des déchirements entre leurs deux peuples, une vraie complicité.
Nombreux sont cependant les secrets et les zones d'ombre qui entourent leurs existences, et l'enquête de Richard Zimler prendra vite un tournant imprévu qui le mènera dans les coulisses du terrorisme international.

La Quête de Sana est tout à la fois un récit autobiographique surprenant, une vision bouleversante de l’histoire contemporaine et un thriller palpitant.

 Cette autofiction nous mène sur plusieurs chemins. Tout d'abord, le lecteur est à l'instar du narrateur fasciné par cette Sana. Mais très vite, l'action devient sombre avec le suicide de cette femme. Et l'ambiance policière se met alors rapidement en place. Après la fascination vient l'interrogation.
Derrière le récit autobiographique, on sent l'habitude de Zimler dans la création d’une tension caractéristique des romans policiers. Ce qui est fort, c'est qu'à cette intrigue policière vient s'ajouter la caution du roman autobiographique, donnant alors à ce roman un petit air de docu-fiction. Un mélange assez étonnant en somme car d'un côté l'histoire paraît bien romanesque, mais de l'autre une petite clochette est là pour nous rappeler que la plupart des événements racontés sont bien réels.

Même si l'intrigue tient la route, les faits sont tellement incongrus que Sana pourrait très bien n'être qu'un être de papier.

A cette intrigue policière vient en plus s'ajouter une belle amitié entre deux femmes. Sana la Palestinienne et Héléna la Juive. Cette amitié impossible sera elle aussi le terreau de ce récit. Des descriptions sur la vie quotidienne à Haïfa, des persécutions à l'exil en passant par les fous rires propres aux enfants, si l'auteur veut connaître l'histoire de Sana, il faut avant tout qu'il sache comment était la vie dans cette petite ville.
Cette intrigue est très portée sur le monde géopolitique actuel, aussi on peut avoir du mal avec tout ce qui concernait le conflit israélo-palestinien. Malgré tout, pour comprendre cette forte amitié, il est nécessaire de connaître le contexte dans lequel celle-ci a évolué car l'un ne va pas sans l'autre.
Pour ce qui est de l'intrigue policière, comme le lecteur est l'égal du narrateur, il découvre au même rythme que le narrateur les différentes révélations. Ainsi, force est de constater qu'il a lui aussi envie de savoir qui est réellement Sana !

En outre, Héléna, l'amie de Sana, est une figure assez forte pour qu'on s'attache à elle.
En somme, voici un roman qui mêle plusieurs genres : récit autobiographique et enquête policière cohabitent ici, sans trop de mal.

D'après vous, comment réagit un auteur de thrillers quand une admiratrice d'un des ses romans, avec laquelle il a parlé la veille, se défenestre devant lui ? 


http://images.newstatesman.com/articles/2007/967/967_p56.1.jpg
Richard Zimler (né en 1956 à Roslyn Heights) est un romancier américain, auteur de best-sellers. Il vit à Porto (Portugal) où il enseigne le journalisme. Il est édité en France par Le Cherche Midi.

Son roman Le Gardien de L'Aube a reçu le 2009 Prix Alberto Benveniste. Le prix est remis chaque année par le Centre Alberto Benveniste d'études sépharades et d'histoire socioculturelle des Juifs, pour une œuvre publiée en français ou produite en France et ayant un lien direct avec son domaine d’intérêt premier (le monde judéo-ibérique avant et après 1492). 

Lecture : Janvier 2010

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Publié par Elora

Jeudi 7 janvier 2010 à 23:20

http://bxpointofview.files.wordpress.com/2009/08/fiche-de-lecture-l-adversaire-codron1_html_639021981.jpg(Folio, 220 pages, 5,60€)
ISBN : 2-07-041621-6


« Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L'enquête a révélé qu'il n'était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus difficile encore à croire, qu'il n'était rien d'autre. Il mentait depuis dix-huit ans et ce mensonge ne recouvrait rien. »

Emmanuel Carrère avec L'adversaire tente de retracer l'histoire d'un homme singulier, Jean-Claude Romand, de sa double vie jusqu'à l'assassinat de toute sa famille. On aurait aimé que ce livre soit un roman mais l’auteur ne nous a rapporté qu’un bien triste fait divers en restant sur un fil d’objectivité incroyable, point fort principal de ce livre. Ce neuvième livre de Carrère est un véritable document qui réunit tous les éléments d’une histoire qui défraya la chronique, une reconstitution entière.

L’entreprise entamé et finie après plusieurs années par Emmanuel Carrère est honorable…Cela a du être difficile d’aller à la rencontre du tueur, de chercher à tout refaire, à tout consigner. L’auteur a pris le partie de l’humilité et de l’honnêteté qui lui coutera une grave dépression.

Les efforts liés à ce livre sont louables.

Malgré tout, ce livre ressemble nettement plus à un dossier de justice…très inaccessible. Il aurait presque pu être une pièce du dossier. On aurait presque préféré une prise de position quitte à « oublier » ou survoler quelques éléments.

Le film avec Daniel Auteuil, Emmanuelle Devos et François Cluzet est nettement plus digeste.
*

http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2009-03/2009-03-10/article_carrere.jpg
Emmanuel Carrère est un écrivain, scénariste et réalisateur français né le 9 décembre 1957 à Paris.

Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris.

Il commence comme critique de cinéma pour Positif et Télérama. Son premier livre, Werner Herzog, paraît en 1982. Son premier roman sort en 1983 chez Flammarion : L'Amie du jaguar. Le suivant, Bravoure, sort un an après chez POL, éditeur à qui il confiera tous ses autres ouvrages par la suite.


Lecture : Mai 2009


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Publié par Elora

Lundi 23 novembre 2009 à 18:58

 

Tout au long du récit le lecteur se trouve face à une écriture fragmentée qui marque l'hésitation de Sarraute.

 

Nathalie Sarraute passe des vacances avec son père dans un hôtel. Elle veut obstinément respecter la consigne de sa mère qui lui a dit de mâcher ses aliments jusqu'à ce qu'ils soient aussi liquides qu'une soupe. L'enfant est alors critiquée par les autres enfants mais refuse de tromper sa mère.

 

Elle retrouve sa mère. On a une observation de la mère selon le point de vue de l'enfant.

 

Elle raconte sa vie à Paris. Les promenades avec la bonne pour aller au jardin du Luxembourg.

 

Episode de l'opération des végétations de Nathalie Sarraute.

 

Elle exprime le caractère autoritaire de sa mère

 

L'enfant veut que sa maman ait un autre bébé, épisode plutôt drôle et attendrissant en voyant la candeur de la petite fille.

 

Voyage vers la Russie. La 2e instance réapparaît car elle doute de nouveau dans le récit de son enfance (les beaux souvenirs ne lui conviennent pas). Elle raconte tout de même la vie avec sa mère en Russie. Elle y collectionne et a une passion pour les flacons de parfum qu'elle perd juste après son départ. Elle enchaîne en nous racontant un moment où elle était malade et où elle a pu profiter de sa mère qui s'occupait un peu plus d'elle, notamment lorsque sa mère lui lisait des livres.

 

Elle est à la maison d'Ivanovo avec son père. Elle a beaucoup d'affinités avec son père. Elle y passe de bons moments, joue avec la neige et apprécie la lecture d'un livre qu'on lui a offert. On lui offre aussi une poupée qu'elle n'aime pas tant que ça parce qu'elle est trop rigide. On a alors une vision du père plus en détail toujours selon le point de vue de la fille. Elle passe Noël avec son père et a un premier contact avec sa belle-mère.  

Nathalie Sarraute et son père vont chez les parents du père et la petite fille est étonnée par la violence qu'il a eue lorsqu'il leur a parlé (la petite fille a exagéré en fait la réaction du père) et ne profite donc pas du séjour avec ses grands-parents.  

Nathalie Sarraute est à Paris avec son père et se promène dans le jardin du Luxembourg ( à Paris) .  

Elle joue à un jeu où il faut attraper des anneaux mais se crispe trop et rate. On voit alors le caractère de Nathalie Sarraute qui n'arrive pas à jouer comme les autres enfants.  

Elle est dans un mariage mais elle ne trouve pas sa place avec les grands et adopte alors un déguisement de bébé

Elle est rue Boissonade et la fiancée de son père arrive et danse avec la petite fille qui rigole beaucoup.

Elle est encore au Luxembourg avec son père et la fiancée de son père et tout à coup ressent une joie intense qui l'envahit et qui l'emplit mais elle n'arrive pas à trouver les mots pour exprimer ce sentiment.
Elle s'amuse à faire le service dans le restaurant que tenait les parents de l'une de ses amies. Elle ne joue pas à des jeux comme les autres enfants.
Elle nous raconte les plaisirs qu'elle éprouve lorsqu'elle écrit son chagrin, l'écriture semble venir d'ailleurs . . .
Sa belle mère attend un enfant, elle est malade à la suite de l'accouchement.

A la suite de l'arrivée du bébé à la maison, Nathalie Sarraute se retrouve dans une petite chambre, sans qu'on la prévienne avant
La grande chambre est réservée au bébé, elle se sent rejetée.
Elle est troublée par la perspicacité de Vera dans l'épisode du pot de fleur. Elle rencontre Ivgin le fils de Teübe, ami de son père.

 

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/1/4/8/9782070376841.jpg(Folio, 6,60€, 322 pages)
ISBN :
2-07-031696-3


Nathalie Sarraute rapporte les souvenirs de son enfance de manière à s’inscrire dans la veine du « nouveau roman ». Cela est assez perturbant.. Je ne sais pas comment interpréter cette voix qui lui répond. Elle se parle à elle-même mais les réponses semblent venir parfois de sa mère, parfois d’un inconnu ou encore du curé.
 

Comment peut-elle relater sa jeunesse de sa prime enfance au début de son adolescence (le livre s’arrête à son entrée au lycée.) ? Et bien très bonne question.

Elle a brodé et c’est, de temps à autre, franchement flagrant ! Il faut quand même avouer qu’à 83 ans, on ne peut pas se souvenir d’énormément de choses de sa petite enfance.
Cela amène évidemment à parler de l’autofiction. Où Est ce qu’elle a véritablement vécu et ce qu’elle a inventé ? Pour ma part, je préfère largement lorsque c’est ou l’un ou l’autre. : fiction ou autobiographie.. Dans l’autofiction, on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser.


Lecture : Mai 2009


 

 

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