Mercredi 13 janvier 2010 à 17:05

http://www.weblettres.net/blogs/uploads/c/chrisguillot/15978.gif(Livre de poche, 5,50 €, 183 pages)
ISBN 978-2-253-11554-0

 

A travers l'histoire de Monsieur Linh, c'est l'histoire de tous ces émigrés qui n'ont pas d'autre choix que de quitter leur patrie, et de s'exiler en terre inconnue où ils trouvent une réalité de la vie totalement différente à la leur: langue, culture, nourriture, climat... C'est l'histoire de leur déracinement, de leur tristesse infinie, de leur découragement, de leur solitude. Ce qui fait tenir Monsieur Linh, c'est sa petite fille. Il veut vivre pour la nourrir, la voir grandir et s'épanouir "comme une fleur de Lotus", quitte à risquer sa vie. L'amitié d'un homme va-t-il les sauver?

 

Philippe Claudel arrive à nous plonger d'entrée de jeu dans l'intimité de Mr Linh tout en écrivant une jolie prose très poétique. Là est tout l'art de l'auteur, la magie de ses mots, la puissance d'une histoire sans tralala.

Ce livre ressemble à une grande devinette... On ne sait clairement d'où vient Mr Linh (Viêtnam ?) ni où il arrive (France ?) en ce triste mois de Novembre, où est-ce qu'on l'enferme ? La réponse à la dernière question paraît évidente.

Tout sonne juste et (très) fort... De la difficulté d'un homme à s'intégrer, à vivre dans un pays dont il ignore la langue à la folie qui l'atteint en passant par l'amour...

Malgré tout, le dernier tiers est grand guignolesque, la fin, un peu décevante.... On se doute en partie de la chute. 

Cela, ne doit pas empêcher de savourer cette grande nouvelle, ce conte ou encore ce petit roman.



http://3.bp.blogspot.com/_I1ItyDD2VL4/R0h0enW2OiI/AAAAAAAAAyE/8Yz3ZoCRSHo/s320/AUTEUR_Philippe-Claudel.jpg
 

Philippe Claudel est un écrivain et réalisateur français, né le 2 février 1962 à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle).

Philippe Claudel est agrégé de français et a consacré une thèse à André Hardellet. Il est maître de conférences à l'Université de Nancy où il enseigne à l'Institut Européen du Cinéma et de l'Audiovisuel.

Philippe Claudel a également été professeur en prison, il raconte ses souvenirs dans Le bruit des Trousseaux

Il a été le parrain du 16e Festival du Premier roman, à Chambéry, en 2003.

Très attaché à la Lorraine, il a présidé le prix Erckmann-Chatrian de 2003 à 2006.


 Ils en parlent : Biblioblog, Calypso, Fée Bourbonnaise
 

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Publié par Elora

Mardi 12 janvier 2010 à 15:52

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/2/9/6/9782266162692.jpg(Pocket, 245 pages, 6,90€)
ISBN 2-266-16269-1


Tel-Aviv. Un “fils de Bédouin” naturalisé israélien est parvenu à s’imposer comme un brillant chirurgien membre de l’élite médicale universitaire. Un jour, sa vie bascule alors qu’il se trouve sur les lieux où vient d’être commis un attentat meurtrier. L’horreur habituelle : hurlements, sang, mort d’innocents. Comment supporter l’immersion directe au cœur d’un mal qu’on imagine toujours réservé aux autres ou que l’on connaît par médias ou témoignages interposés ? Surtout lorsque c’est l’un de vos proches qui a commis le crime en se transformant en kamikaze, sans soupçon possible, sans logique possible, sans justification possible…  

 

Le sujet n'était pas évident. Pour aborder le thème des kamikazes israéliens, il fallait au moins l'audace de Yasmina Khadra - Mohammed Moulessehoul de son vrai nom ; rien à voir, donc, avec la femme qu'on aurait pu imaginer. L'auteur emmène son lecteur, passionné dès les premières lignes de ce roman époustouflant, dans les méandres de la conscience humaine. Et la conscience est ici double. Il y a d'abord celle d'Amine, cet éminent chirurgien d'origine arabe et naturalisé israélien, qui tente de comprendre. La question n'a de cesse de revenir : pourquoi ? Pour quelles raisons sa femme, cet être doux, dénué de haine et de mystère, s'est-elle fait exploser dans un restaurant, bondé d'enfants de surcroît ? Pourquoi ne lui a-t-elle rien dit ? Et comment lui, qui l'aimait tant, qui lui avait donné toute sa vie, n'a-t-il rien vu venir ? Dans sa quête éperdue pour approcher les raisons qui ont pu motiver un tel acte, Amine va devoir se frotter à ces hommes et ces femmes qui n'ont en tête que la cause palestinienne… au péril de leurs propres vies. Le récit est haletant, mené par une plume brillante et concise. L'auteur n'a aucun mal à nous tirer des larmes de chagrin et d'incompréhension, de compassion et de haine.

Entre drame intime et effroi politique sur la réalité du conflit israélo-palestinien, un roman puissant comme une bombe, qui traite magistralement un thème, malheureusement oserait-on dire, devenu universel.
CHALLENGE ABC

http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/2006/09/27/v_6_ill_817536_yasmina-khadra.jpg
Yasmina Khadra (qui signifie, en arabe,  « jasmin vert ») est le pseudonyme de l'écrivain Mohammed Moulessehoul, né le 10 janvier 1955 à Kenadsa dans la wilaya de Bechar dans le Sahara algérien.

Yasmina Khadra, révèle dans un entretien au Monde des Livres que sous cette identité féminine se cache un homme. Dans L'écrivain, paru en 2001, le mystère est entièrement dissipé. Yasmina Khadra s'appelle de son vrai nom Mohamed Moulessehoul, qui a déjà publié, sous ce nom, nouvelles et romans en Algérie. Officier dans l'armée algérienne, il a participé à la guerre contre le terrorisme. Il a quitté l'institution en 2000, avec le grade de commandant, pour se consacrer à sa vocation: écrire. Il choisit de le faire en français. Morituri  le révèle au grand public. Aujourd'hui écrivain internationalement connu, Yasmina Khadra est publié dans plus de 38 pays.


Du même auteur :  ~Les Hirondelles de Kaboul, 2002, Julliard (Pocket 2004), (France Loisirs 2003).~


Ils en parlent : Majinissa

Lecture : Janvier 2010

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Publié par Elora

Mardi 8 décembre 2009 à 14:06

http://www.gillesparis.com/livres/elle_s_appelait_sarah/elle_s_appelait_sarah_01.jpg(Editions Héloïse d'Ormesson, 22€, 356 pages)
ISBN 978-2-35087-045-8


Elle s’appelait Sarah. Elle avait 10 ans en Juillet 1942 et s’apprêtait à vivre la rafle du Vél d’Hiv. En essayant de protéger son frère, elle a lié son destin avec celui d’une autre famille alors que rien ne les destinait à se rencontrer. En 2002, pour la commémoration du 60ème anniversaire de la rafle, la journaliste américaine Julia Jarmond entame des recherches. Elle se retrouve confrontée au silence qui couvre cette page cruelle de l’Histoire. Julia tente de répondre à ses questions sur un événement qu’elle ne connaît pas et de retracer le parcours de Sarah, malgré le négationnisme de nombreux Français. Que s’est-il passé ? Qu’est-elle devenue ? Est-elle encore en vie ?

Ce roman est rythmé par l’alternance des chapitres entre l’histoire de Sarah en 1942 et la vie de Julia qui, contre l’avis de son entourage et malgré les problèmes de sa vie quotidienne, s’attache à en savoir plus.
Ce roman est le 9ème écrit par Tatiana De Rosnay mais il s’agit de son premier rédigé dans sa langue maternelle qui est l’anglais. Du coup, on a du mal à retrouver la sincérité de sa plume puisque ce n'est pas elle qui l'a traduit.
Il a été publié aux éditions Héloïse d’Ormesson et a obtenu le prix Chronos 2008 catégorie Lycéens. Il connait un succès international et a été traduit dans plus de vingt pays.
Elle s’appelait Sarah est un de ces romans que l’on lit d’un trait et qui marque par sa justesse. La volonté de ne pas minimiser et de ne pas oublier un tel événement est présente tout le long du livre, ce qui est appréciable. Tatiana De Rosnay offre un hommage bouleversant à toutes les personnes qui moururent ou survécurent.


Lecture : Mars 2008

Publié par Elora

Mercredi 23 septembre 2009 à 20:07

http://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782290340684.jpg
(J'ai lu, 6,80€, 347 pages)
ISBN : 2-290-34068-5

Susie Salmon est assassinée le 6 Décembre 1973 à l’âge de 14 ans après avoir été violée et séquestrée. Du bord de son nuage, elle voit le monde évoluer. Elle assiste à l’enquête, voit son meurtrier vivre, ses frères et sœurs grandir et la dépasser…

L’idée de raconter une histoire du paradis n’est pas banale. Ça pourrait presque être bon. Mais il y a des longueurs à n’en plus finir. Une absence de rebondissements « intéressants » et un surplus de bons sentiments qui deviennent rapidement dérangeants.
Les événements sont plus que fantaisistes...et cela va de mal en pis au fur et à mesure du roman. Elle est bien gentille, la petite Susie qui nous regarde du paradis,mais elle manque vraiment de crédibilité.
Quand on pense que ce livre a été acclamé par la critique et appelé « livre de la décennie » aux Etats-Unis...C'est à pleurer.

Jeudi 2 juillet 2009 à 19:09

http://www.alaure.net/wp-content/uploads/lectures/les-hirondelles-de-kaboul.jpg

 

(Pocket, 5,50€, 147 pages)
ISBN : 2-266-13475-2

L'Auteur : Yasmina Khadra Son Site

« Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femmes, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Talibans veillent. La joie et le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconvertie en geôlier, traîne sa peine. Toute fierté la quitté. Le goût de vivre a également abandonné Mohsein, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate plus belle que le ciel, est désormais condamnée à lobscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, na plus dautres histoires à offrir que des tragédies. Quel espoir est-il permis ? Le printemps des hirondelles semble bien loin encore »

 

Des hirondelles à Kaboul ? Le titre est un peu maladroit surtout lorsquon connait le contenu du livre. Yasmina Khadra nous offre une œuvre simple, poétique et assez réaliste. On se prend en pleine face les scènes, intenses et très bien décrites, des exécutions publiques, surtout féminines. Malgré tout, certains sujets semblent très tabous car ils sont à peine survolés voire à peine suggérés. Cette critique de la dictature des Talibans sur le pays Afghan, à travers sa capitale, est intéressante, particulièrement lorsquelle concerne le manque de considération des femmes, mais elle manque parfois de profondeur et de réflexion.  

Les personnages, quant à eux, sont assez prévisibles On sattend à voir, au moins, une accusation fausse, une histoire damour impossible, une lapidationet tout cela nous est offert sur un plateau dargent à nous autres, petits occidentaux. Evidemment, certains événements sont des réalitésMais, ils arrivent « trop » simplement. On ne sait pas ce quil se passe entre laction ayant provoqué la condamnation et cette dernière. Comment se passent les jugements, si on peut appeler cela comme ceci ? Et létat desprit des condamnés ? 

Un cri contre lobscurantisme mais qui nest pas, hélas, déchirant. 

En conclusion, Yasmina Khadra est un des grands auteurs de sa génération et des pays orientaux mais son livre. Mais  Les hirondelles de Kaboul, nest pas incontournable.

Lecture : Mai 2009

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