Lundi 31 mai 2010 à 9:13

 
http://www.decitre.fr/gi/74/9782709634274FS.gif

(JC Lattès, 18,00€, 300 pages)
ISBN
978-2709634274


Une histoire d'homme, une histoire simple, celle d'un avocat quadragénaire à qui tout réussit : une vie professionnelle intense, une passion pour la nature, une bande d'amis de jeunesse. Pourtant l'image éclatante dissimule une errance sentimentale, jusqu'à cette journée de mariage... Mais l'autre peut-il nous sauver de nous-mêmes ? Avec cette évocation juste et lucide, Bruno Le Sassier explore la mécanique amoureuse des hommes fragiles.

Une histoire d’homme… Un titre assez curieux, au premier abord. A quoi doit s’attendre le lecteur ? Une immersion dans un monde homosexuel ? Une réflexion machiste sur un sujet quelconque ?

Rien de tout cela !

C’est avec une écriture réfléchie, simple et sensible que Bruno Le Sassier nous emmène dans le chemin du cœur de l’homme, avec un h minuscule. L’auteur évoque donc l’amour sous un angle relativement inhabituel en littérature. Une chose également agréable : on sent à chacun phrase, si ce n’est à chacun mot, une implication personnelle de l’écrivain.

L’histoire porte le lecteur avec douceur mais sans lenteurs. La construction du roman, le style de l’écriture notamment, très basée sur le souvenir, permet de rappeler à tout un chacun des souvenirs et des rencontres. Cependant, l’auteur n’échappe pas à quelques clichés vus et revus…mais une histoire d’amour sans clichés n’en est pas une, n’est-ce pas ?

Rapidement, le lecteur se rend compte que rien n’est laissé au hasard. Les mots se posent naturellement là où il faut et cela rend les personnages extrêmement marquants et attachants voire émouvants.

Bien que joli et agréable à découvrir, ce roman ne laissera pas à ses lecteurs un souvenir impérissable.

Je remercie Livraddict et JC Lattès pour ce partenariat.


****


Né en 1963, Bruno Le Sassier signe avec Une histoire d'homme son premier roman.

Lecture : Mai 2010

Publié par Elora

Dimanche 30 mai 2010 à 22:41

http://lettresperses.free.fr/LP/local/cache-vignettes/L400xH655/9782709630740-e27c8.jpg
(JC Lattès, 20,00€, 448 pages)
ISBN 978-2709630740

Il y a d'abord un père merveilleux, khan de vastes terres du Nord, grandes de leurs trois mille âmes. Il voit soudain le voile des femmes tomber, les temps changer, bouleversant toutes les moeurs. Il y a sa fille, Ensiyeh, élevée comme un garçon, qui se bat pour son domaine et s'habille pourtant comme une héroïne de Tchekhov. Il y a Fereydoun, séducteur et fantasque, qui aime Ensiyeh et esquive avec grâce les folies des hommes et du pouvoir. Il y a Monsieur V., qui a connu la gloire et les grands hommes au service des Pahlavi et qui sera emporté par les tourments de Téhéran... Il y a la mort de la monarchie, les tourbillons de la révolution... Mais il y a surtout l'Iran - de l'Empire perse à la Révolution -, personnage central de ce roman foisonnant, parfois comique, avec les surprises prodigieuses de son histoire et la fin d'un monde qui se croyait immuable.

Il y a Monsieur V., célébrité iranienne notoire, très imbue d’elle-même. Il y a Fereydoun Sardari, ce jeune prodige du cinéma. Il y a Ensiyeh Ilkhan, cette auteure riche et reconnue, qui a charmé Fereydoun. Il y a le khan, ce père absent et trop présent.  Quatre personnages principaux ayant tout ou presque du mode de vie occidentale hormis leurs origines : ils sont iraniens. Et il ne faut pas oublier leurs vies qui s’entrecroisent au gré des volontés et des destins.

A travers eux, c’est le portrait de tout un pays, ses habitudes, ses traditions, son histoire houleuse, qui est décrit par Nahal Tajadod. On y retrouve également ce que peut être le fardeau de la mémoire. L’auteur nous immerge totalement dans cette culture très particulière.  Dans ce roman, sont soulignés des choses qui paraissent encore normales dans certaines cultures, notamment l’importance de la descendance masculine pour les pères. Le lecteur découvrira que, même à l’orient, les relations humaines peuvent être très superficielles, surtout dans les hautes sphères de la société. Pour un français, découvrir la fascination qu’ont ces personnages pour la France et sa capitale est assez impressionnant…  De ce point de vue, ce gros roman peut être intéressant à découvrir.

Cependant, la lecture est rendue assez difficile par l’utilisation, accordée à une histoire confuse,  de nombreux mots arabes dont on a du mal à comprendre le sens.  Le style ? Poli, posé et prétentieux voire pompeux. En un mot comme en dix : désagréable. L’écriture manque de concision et certaines longueurs provoquent un ennui certain… parce qu’il est vraiment difficile d’y voir l’utilité.

Cette initiation à l’Iran est peu aisée ainsi le lecteur doit être réellement intéressé par cette région du monde.

 

Je remercie B-O-B et les éditions JC Lattès pour le livre.

http://media.paperblog.fr/i/200/2002411/passeport-liranienne-nahal-tajadod-L-2.jpeg
Nahal Tajadod est née à Téhéran. Elle s'installe en France en 1977 et s'inscrit aux Langues 0. Elle est l'auteur entre autre d'une superbe biographie romancée du poète Roumi et de Passeport à l'iranienne.

Lecture :
Mai 2010

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Publié par Elora

Dimanche 16 mai 2010 à 14:30

 http://mes-lectures.cowblog.fr/images/Usse3.jpg
Et encore une photo du Saumurois ! Nous sommes ici au château d'Ussé... château qui aurait inspiré non pas Walt Disney mais Charles Perrault (il me semble ^^) pour son conte La Belle au Bois Dormant... Si ça se trouve, ce n'est que du chichi mais faut bien avouer que j'ai envie d'y croire. Possible que ce soit la région qui me fasse cet effet-là.

Je crois que je ne peux plus tortiller, j'aime les vieilles pierres, j'aime l'histoire, j'aime la chaleur équine. A chaque fois, ça me fait beaucoup d'effets...à avoir envie de pleurer ! Je sais, c'est bête.

Son histoire, vous la trouvez ici

Les autres participants chez Liyah
Evert', 100choses
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Publié par Elora

Mercredi 12 mai 2010 à 0:05



Méfiez-vous de moi !

Seule et déçue, je suis une femme dont la vie sentimentale est peu orthodoxe, de toute évidence. Qui sais ce qui pourrait me passer par la tête à la prochaine lune ?

Katarina Mazetti



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Publié par Elora

Mardi 11 mai 2010 à 18:41

http://www.impudique.net/wp-content/uploads/2010/03/le-roi-des-cranes.jpg
(Editions Les Nouveaux Auteurs, 17,90€, 342 pages)

ISBN 2917144556



Après vingt ans de Brigade anti-criminalité, le major Makovski, dit " Mako ", sent de plus en plus la crasse lancinante de la rue lui coller aux rêves. Il accepte donc une affectation aux Stups, abandonnant les rondes de nuit, ses collègues et l'adrénaline. Mais les Stups ne sont pas non plus une promenade de santé : la brigade a son compte de sordide. Mako, pourtant, parait s'assagir, allant même jusqu'à envisager de se reconstituer un semblant de vie... Mais, lorsqu'une jeune juge est poignardée dans le parking même du Palais de justice, la machine s'emballe et les démons de ses vieilles colères refont surface. Il n'est bientôt plus question que de l'instinct du chasseur, de celui de la survie... Surtout quand la proie se révèle plus puissante que le prédateur, et que le " roi des crânes " nage dans les mêmes eaux que Mako...

C’est avec  fébrilité que les lecteurs ayant apprécié Mako, ouvriront ce deuxième opus de Laurent Guillaume. Ils y risquent une déception. La préface n’est pas tout à fait de bonne augure puisqu’à quatre mots près, c’est précisément la même que dans le livre précédent. Ne pas préfacer ce livre aurait, certainement, était plus judicieux. Cependant, cela ne fait pas  un livre et l’envie de retrouver le major Makovski surpasse largement ce petite problème de démarrage.

On retrouve donc le même personnage principal, dans toute son intégrité de justicier à visage découvert. Laurent Guillaume présente un Mako toujours hanté par les démons auxquels il ne sait pas résister, à notre plus grand bonheur mais aussi plus profond.

L’écriture et le style de l’auteur ont gagné en épaisseur, sans pour autant se départir de ce que l’on a aimé dans le premier roman. C’est direct, précis, limpide, violent, perturbant, sincère…  Le vocabulaire est, une fois de plus, le juste : termes policiers, douloureux… L’intrigue est bien soignée et on peut quasiment toucher les personnages. Nous n’échappons à rien et ce n’est pas désagréable. Chacun des lecteurs est immergé de force dans un monde inconnu, gluant de solitude, de peurs, de mort, de drogues et de sueur. Certains passages font réellement froid dans le dos, notamment au chapitre 17. Notre cœur palpite à l’unisson avec celui de Mako. En bref,  le lecteur est parfaitement tenu en haleine  et vit en même temps que les personnages. Avec du recul, la fin est prévisible, presque décevante, mais, durant la lecture, on est tellement pris par les aventures de Keita, Mako, Vasseur et les autres, qu’elle parait inimaginable.

Le roman, écrit au scalpel, est très bien mené d’un bout à l’autre.

Malgré les nombreux points communs avec le précédent livre de l’auteur, il est impossible de bouder son plaisir face au Roi des Crânes, qui, dans le langage policier, signifie « roi de l’interpellation ».

*
**
***


Laurent Guillaume a 41 ans et est passionné d'histoire antique et de romans noirs. Il vit actuellement au Mali où il exerce ses fonctions d'officier de police en tant que coopérant.

Autres critiques : Mako
Lecture : Mai 2010

 

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Publié par Elora

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