Dimanche 14 février 2010 à 23:24

http://www.blog-o-book.com/wp-content/uploads/2009/06/orsenna.jpg(Stock, 13,50€, 135 pages)
ISBN : 978-2-234-05789-0

 
Une jonque qui transporte une troupe de comédiens accoste un jour dans l'île où vivent nos amis Jeanne, son frère Thomas, M. Henri... Le soir-même, ils jouent Roméo et Juliette, faisant rêver d'amour tous les habitants de l'île. Le lendemain, stupeur ! la jonque est partie. Elle a emporté avec elle les accents et les épices. L'île découvre alors comme la vie est morne sans eux. Comment avaler, jour après jour, du riz sans safran ? Comment s'émouvoir ou s'émerveiller s'il n'y a plus d'accent aigu sur le e ? Jeanne décide de partir à leur recherche, d'autant plus que son frère s'est embarqué avec la troupe pour travailler comme souffleur. Son périple va la mener jusqu'en Inde, dans une vallée magique où se réunissent chaque année des comédiens du monde entier pour un festival secret de théâtre et d'épices. Ne viendraient-ils pas là pour se faire épicer ?
Mais les accents se sont installés plus haut, sur les contreforts de l'Himalaya. Elle a retrouvé Thomas, qui mènera l'expédition jusqu'à la villégiature des accents, où se rassemblent régulièrement tous les accents du monde.
Sur ces hauteurs, Jeanne va commencer à découvrir ce que c'est qu'aimer : accentuer sa vie. Elle poursuivra cette exploration dans le prochain livre qui traitera, avec un chef d'orchestre, de la ponctuation.
 
Ce roman est la suite des Chevaliers du subjonctif. Cette fois-ci, l'archipel vit un drame : épices et accents ont disparus ! Ces deux éléments culinaires et linguistiques semblaient accessoires... Pourtant, que serait la cuisine sans sel, poivre, curry, basilic, ... ? Que seraient les rêves ou l'été sans leurs accents ?
Encore une belle aventure à la découverte et à la pêche aux accents ! Et ce roman tombe quand même au bon moment, car il est vrai que les accents sont en moins utilisés, autant à l'écrit qu'à l'oral. Les sons sont de moins en moins distincts, les accents sont souvent noyés.
Ce livre, qu’on hésite à qualifier d’essai, laisse un peu sur sa faim. Le problème est survolé, traité avec superficialité. De plus, la recette du faux conte pour enfants commence sérieusement à être éculée.
Cependant, cela reste un bel hommage à la langue française que l’on peut mettre entre toutes les mains.
Bien que pas indispensable, à lire pour les amoureux que pour les  révoltés de la langue française !
Et...n’oubliez pas les accents !

http://mes-lectures.cowblog.fr/images/erikorsennazoom.jpg

Erik Orsenna, de son véritable nom Erik Arnoult, est un
romancier, un intellectuel, et académicien français, né le 22 mars 1947 à Paris.

Autres critiques :  Les chevaliers du subjonctif, La Grammaire est une chanson douce

Sur ma PAL/LAL:
Deux étés
Longtemps
Et si on dansait ?

Ils en parlent :
Matilda


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Publié par Elora

Vendredi 12 février 2010 à 11:04

http://mes-lectures.cowblog.fr/images/magasindessuicides.jpg(Pocket, 5,00€, 157 pages)
ISBN : 978-2-266-17927-0


Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre...

 

La première moitié de ce roman est savoureuse: pleine de jeux de mots sur la mort, de réflexions piquantes, une ambiance particulière du fait du sujet traité mais drôle. C’est un mélange d’humour noir et de dérision qui fait paraître un achat de poison aussi banal que celui d’un poisson au marché. On espérait et on était presque convaincu que ce rythme allait se poursuivre jusqu'à la fin. Malheureusement non, le style se dégrade de façon assez rapide. Le roman devient plus grave et se rapproche surtout des histoires pour enfants ( « tout le monde, il est beau et il est gentil »).

Les noms semblent volés à Amélie Nothomb tout comme la superficialité et le manque de profondeur. Non, la réflexion n’est pas assez poussé, les personnages pas assez pensés. Evidemment, il ne fallait pas tombé dans la caricature mais l’ensemble du roman est assez plat.

 

Lire ce roman dans le métro, le bus, le train ou autre lieu public, c’est attirer les regards étonnés de ses voisins. Oser parler du suicide, sujet tabou dans notre société où ce geste est encore considéré comme un péché, était un risque à prendre. C’est fait et, malgré tout, on pouvait s’attendre à bien pire. Ce roman de Jean Teulé possède ses faiblesses mais n’est pas tombé dans l’excès (trop sombre, trop glauque ou trop « joyeux »).

Ce livre remet les plaies en perspective, rend dérisoires nos souffrances d’individu.

Pour apprécier ce court roman, il faut arriver à se mettre dans le jeu, si ce n’est dans la peau, des personnages.

http://www.babelio.com/users/AVT_Jean-Teule_70.jpeg

Jean Teulé (
Saint-Lô, Manche, 26 février 1953) est un romancier français, qui a également pratiqué la bande dessinée, le cinéma et la télévision.

Auteur de bande dessinée dans un premier temps, Jean Teulé a débuté à la télévision dans L'assiette anglaise de Bernard Rapp ou Nulle part ailleurs sur Canal+.

Homme de télévision, scénariste, comédien, cinéaste, il est avant tout écrivain. Ayant abandonné toute autre activité, il se consacre désormais à l’écriture. Il a publié, aux Éditions Julliard, Rainbow pour Rimbaud (1991), L'Œil de Pâques (1992), Ballade pour un père oublié (1995), Darling (1998) et Bord cadre (1999), Longues Peines, Les Lois de la gravité, Ô Verlaine ! (2004), Je, François Villon (2006), Le Magasin des suicides (2007), Le Montespan (2008) et Mangez-le si vous voulez(2009). Tous ses livres sont publiés en édition de poche aux éditions Pocket.

Il a également publié plusieurs bandes dessinées, fondées essentiellement sur des photos retouchées.

À la ville, Jean Teulé est le compagnon de l'actrice de cinéma Miou-Miou.



Ils en parlent : Matilda Emeralda MeL  Melisende



Lecture : Janvier 2010

 

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Publié par Elora

Vendredi 12 février 2010 à 10:59

http://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782266141369.jpg(Pocket junior, 3.95€ , 139 pages )
ISBN : 2-266-13185-0

"Certains témoins mentionnent qu'aux derniers jours du procès de Maurice Papon, la police a empêché un clown de rentrer dans la salle d'audience. Il semble que ce même jour, il ait attendu la sortie de l'accusé et l'ait simplement considéré à distance sans chercher à lui adresser la parole. L'ancien secrétaire général de la préfecture a peut-être remarqué ce clown mais rien n'est moins sûr. Par la suite l'homme est revenu régulièrement sans son déguisement à la fin des audiences et aux plaidoiries. A chaque fois il posait sur ses genoux une mallette dont il caressait le cuir tout éraflé."

Effroyables jardins est un très court roman de 60 pages, que l'auteur dédie à la mémoire de son grand-père, ancien combattant à Verdun et à son père, ancien résistant.

Ce livre est un peu étrange au début, car on n'y voit qu'un petit garçon, mal dans sa peau peut-être, et une grande méprise sur son entourage. On se demande qui est ce père un peu fou. Un jour, l’oncle du jeune garçon entreprit de lui raconter une aventure qui leur était arrivée, à lui et à son père, pendant la Deuxième Guerre mondiale. Tous les deux avaient décidé de faire sauter un transformateur pour participer à la lutte contre les Allemands. Dénoncés, ils sont restés prisonniers au fond d'un trou, surveillés par un soldat allemand un peu particulier...

Ceci est une histoire de reconnaissance envers un homme, une femme qui ont bouleversé le destin de ce père & de son frère.

On comprend alors le devoir de mémoire qu’endosse ce père qui joue un Auguste ridicule dès que l’occasion se présente.

Le style de l’auteur est extrêmement concis et le vocabulaire est familier voire vulgaire et méchant. C’est un grand faible dans ce roman qui perd une grande partie de toute l’émotion qu’il aurait pu transmettre alors que ce thème lorsqu’il est bien travaillé pourrait faire pleurer. Le texte semble bien fade, sans âme, sans vie.

Cette longue nouvelle risque fort de ne pas donner le goût de lire aux plus jeunes…

Une adaptation portant le même titre est sortie en Mars 2003 avec André Dussollier, Jacques Villeret, Suzanne Flon et Damien Jouillerot. Jean Becker, le réalisateur, a su se détacher un peu du livre pour offrir aux spectateurs, un film plus approfondi et sensible que le livre.

Bref, pour une fois, on ira voir le film plus que l’on lira le livre.

http://bibliobs.nouvelobs.com/files/Sylvie%20Prioul/SIPA_00522690_000022.jpg


Michel Quint est un écrivain né le
17 novembre 1949 à Leforest dans le Nord-Pas-de-Calais.
Il est titulaire d'une licence de Lettres classiques et d'une maîtrise d'études théâtrales. Professeur de Lettres Classiques, l'auteur commença par écrire du
théâtre pour Théâtre Ouvert, puis pour France Culture, qui diffusa également ses feuilletons radiophoniques. Il obtient le Grand Prix de la littérature policière en 1989 pour Billard à l'étage. Son roman le plus connu du grand public Effroyables jardins, paru en septembre 2000 aux éditions Joëlle Losfeld, a été adapté au cinema par Jean Becker en 2003 et de nombreuses fois porté au théâtre. L'auteur a enseigné au Lycée Baudelaire de Roubaix, il a quitté l'éducation nationale en septembre 2009.

Il anime une chronique de littérature sur la chaine TV TNT Nord Pas de Calais
Wéo.



Ils en parlent : Liyah AnneSo
Lecture : Janvier 2010
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Publié par Elora

Jeudi 11 février 2010 à 16:00

http://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782253022176.jpg

(Livre de poche, 4,00€, 221 pages)
ISBN : 2-253-02217-9


Ce livre est une invitation. Parents et adolescents, et aussi tous ceux qui souffrent de la solitude, sont conviés à venir se chauffer au feu de cette famille, à partager ses problèmes, à rire beaucoup avec elle, à pleurer parfois, mais toujours à s'y sentir bien.

Elles s’appellent Claire, Bernadette, Pauline et Cécile. Elles ont entre 21 ans et 12 ans. Leur père est médecin à Pontoise et souvent désarçonné au milieu de toutes ces filles, tandis que leur mère exerce le dur métier (Toutes les bonnes mères vous le diront) d’« écouteuse ». Les quatre filles semblent mener une vie paisible entre indépendance et douceur du cocon familial. Mais on se rend bien vite compte qu’il n’en est rien. Chacune de ces sœurs a, au fond d’elle, une envie, une passion ou un regret qui la ronge et qui va s’exacerber avec le début de l’adolescence ou l’arrivée dans l’âge adulte.

Janine Boissard offre ici un premier tome très agréable à découvrir, où il est facile, tout particulièrement pour les filles, de trouver un personnage auquel s’identifier, tant ils sont différents. L’auteur s’attache précisément à montrer que, malgré ces différences, la famille peut être soudée et dans le respect des uns et des autres. D’ailleurs, ce livre ne fait rien d’autre qu’une apologie des valeurs familiales. Certes, on pourrait dire que ce n’est que pure invention mais il est, néanmoins, nécessaire de noter que ce livre a été publié en 1977 et que, effectivement, les modèles sociaux ont pu changer.

 

Cependant, le plus grand talent de Janine Boissard réside dans le fait que, même une trentaine d’années après, on peut encore y croire. Le récit et l’écriture ne sont que simplicité et cohérence. On ne retrouve aucune exagération, si bien que l’on est amené à penser que cela a pu représenter une réalité…et certains lecteurs pourront encore croire que cela peut être encore vrai aujourd’hui.

Qui plus est, elle démontre à merveille à quel point les petits déboires de la vie ne sont presque rien dès l'or que l'on est entouré.
Quant au style, il ne révolutionne pas (et loin de là) la littérature mais, sans être ridicule et fade, il rend ce livre accessible au plus grand nombre dès 12/13 ans bien que l'on ne se rende compte de certains détails ou du poids de certains mots qu'un peu plus tard.


http://www.toutpourlesfemmes.com/conseil/local/cache-vignettes/L400xH267/janine_boissard-redim400-9b0ae.jpg

Janine Boissard, née le 18 décembre1932 à Paris, est une femme de lettres française, auteur notamment de L’esprit de famille, en plusieurs tomes, ainsi que d’autres romans, et d’une autobiographie: Vous verrez... vous m’aimerez. A 22 ans, elle publie son premier roman sous son nom d'épouse Janine Oriano : "Driss", qui connaît le succès. Elle a également écrit plusieurs scénarios pour la télévision et le cinéma.

Sur ma PAL/LAL :
L’Esprit de famille, tome 1: Les secrets du bonheur, Fayard, 1979 
L’Esprit de famille, tome 2: L'avenir de Bernadette, Fayard, 1980
L’Esprit de famille, tome 3: Claire et le bonheur, Fayard, 1981
L’Esprit de famille, tome 4: Moi Pauline, Fayard, 1981 
L’Esprit de famille, tome 5: Cécile la poison, Fayard, 1984
L’Esprit de famille, tome 6: Cécile et son amour, Fayard, 1984
Boléro , Fayard, 1995 
Marie-Tempête, Pocket, 1999 
Charlotte et Millie, Robert Laffont, 2001
Recherche grand-mère désespérément, Fayard, 2002
La Chaloupe, tome 1: Le talisman, Robert Laffont, 2005 
La Chaloupe, tome 2: L'Aventurine, Robert Laffont, 2005 
Laisse moi te dire , Fayard, 2006 
Allez France !, Robert Laffont, 2006,

Autres critiques :
~L'Avenir de Bernadette

~Claire et le bonheur (tome 2)



Lecture : Janvier 2010
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Publié par Elora

Mercredi 10 février 2010 à 22:30

http://mes-lectures.cowblog.fr/images/cheerleadercut.jpg

[Voilà ma liste pour le Read A Thon 12h. Les premiers livres sont à lire en priorité pour mon challenge 2010, les autres des issues de secours pour éviter la monotonie !]


Liste définitive au 20/02/2010 à 01h00

Iacobus– Matilde Asensis (mini-challenge de tous les challenges : Challenge ABC)
Moi, j’aime pas la mer – Françoise Xenakis (mini-challenge de tous les challenges : Challenge ABC)
La légende du cavalier sans tête – Washington Irving (mini-challenge de tous les challenges : Challenge ABC)
L’attrape cœur - JD Salinger (mini-challenge de tous les challenges : Challenge ABC) fini= 253 pages
L'empreinte de l'ange - Nancy Huston (mini-challenge de tous les challenges : Challenge ABC)
L’ami retrouvé – Fred Uhlmann (mini-challenge de tous les challenges : Challenge ABC) fini = 122 pages
Les Coloriés – Alexandre Jardin (mini-challenge de tous les challenges : Challenge ABC)
Matilda – Roald Dahl (mini-challenge de tous les challenges : Challenge Monsieurs et Madames) fini = 252 pages
Le liseur - Bernhard Schlink (mini-challenge Adaptation) fini = 242 pages

Une Vie – Guy de Maupassant (mini-challenge Classiques) fini = 225 pages

Cécile la poison – Janine Boissard
Cécile et son amour – Janine Boissard
Le vieux qui lisait des romans d’amour - Luis Sepúlveda
Journal d’un tueur sentimental - Luis Sepúlveda
La Grammaire est une chanson douce - Erik Orsenna fini = 136 pages
Comment voyager avec un saumon - Umberto Eco 162 pages lues (pas le temps de finir)
Le joueur d’échecs – Stefan Zweig
Price and Prejudice - Jane Austen 20 pages lues (juste pour essayer de me lancer dans les VO)

TOTAL A 22h00 (fin du challenge, pour moi) = 1412 PAGES LUES EN 12H.
 

Publié par Elora

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