Mardi 16 mars 2010 à 15:46

.http://ecx.images-amazon.com/images/I/51BSYWEV68L._SL160_.jpg(Le Livre de Poche, 2€, 285 pages)
ISBN 2-253-02714-6

Voici, à nouveau, la famille Moreau : tendresse des parents, gaieté de Cécile, rude franchise de Bernadette, hésitations de Pauline devant la vie et Claire : la "princesse".
Dans ce troisième tome, l'insaisissable Claire va se révéler à elle-même...et aux autres !
Comment Cécile surmontera-t-elle la rencontre qu'elle s'apprête à faire ? Est-ce avec l'amour que Pauline a rendez-vous ? Et Claire, saura-t-elle saisir à temps le bonheur ?
 

Ce troisième tome nous amène à la moitié du cycle d’apprentissage de ces sœurs que l’on envie, que l’on déteste, à qui l’on a envie de tendre une main pour les aider à se relever ou à ouvrir les yeux sur le piège qui les attend.

Après L’avenir de Bernadette, concentré sur les deux sœurs « du milieu », on retrouve les quatre filles dans le tourbillon de la vie, à pied d’égalité.

Ces 200 et quelques pages nous réservent bien des surprises…touchantes, bouleversantes, difficiles et elles se lisent tout aussi aisément que celles des deux autres tomes pour la simple et bonne raison qu’on a envie de savoir comment elles vont s’en sortir.

On va de surprise en découvertes. Le bonheur de Claire serait-il dans ses entrailles ? C’est fort probable. Pauline se doit de réfléchir à son avenir puisque cette année, c’est le bac qui l’attend et pour ses parents, hors de question qu’elle veuille écrire. Et, voilà qu’une rencontre de Noël vient entraver ses projets. Enfin, pas vraiment. Qui est donc cet homme qui « compte  les lumières de Noël » ? Et la petite Cécile, accompagnée de son cousin Gaston, fait une étrange action qui va la faire fléchir et la marquer au fer rouge.

A travers ce troisième tome, le lecteur sert la main de la famille maternelle, à Montbard, à l’occasion de Noël : la grand-mère drôlement rigolote, la tante acariâtre, la tante écologique, Henriette la cuisinière… Et, d’un coup, on comprend bien, certaines réactions ou certains agissements des cinq personnages de La Marette.

Le dernier quart du livre réserve quelques surprises dont on se délecte et qui annoncent un avenir tout aussi réjouissant qu’incertain.

Les dernières pages donnent l’amère impression que la majorité du chemin a été parcouru et que les trois prochains tomes risquent d’être un peu tristes face à tout cela…mais il en reste beaucoup à parcourir pour Pauline et pour Cécile…

http://www.toutpourlesfemmes.com/conseil/local/cache-vignettes/L400xH267/janine_boissard-redim400-9b0ae.jpg
Janine Boissard, née le 18 décembre 1932 à Paris, est une femme de lettres française, auteur notamment de L’esprit de famille, en plusieurs tomes, ainsi que d’autres romans, et d’une autobiographie: Vous verrez... vous m’aimerez. A 22 ans, elle publie son premier roman sous son nom d'épouse Janine Oriano : "Driss", qui connaît le succès. Elle a également écrit plusieurs scénarios pour la télévision et le cinéma.

Dans ma PAL/LAL :
Trois Femmes et un empereur
Allez, France !
Charlotte et Millie
Recherche Grand-Mère désespérément
Chaloupe (2 tomes)

Autres critiques sur mon blog :
~L'esprit de famille (tome 1)
~L'Avenir de Bernadette (tome 2)

Ils en parlent :
??

Lecture : Février 2010

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Publié par Elora

Lundi 15 mars 2010 à 17:21

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51SBGQA0T7L._SL160_.jpg

(Le Livre de Poche, 2€, 278 pages)
ISBN 2-253-02624-7

Dans le Midi de la France, sous les rochers, vit un poisson nommé « le cœur » ; il ne craint pas le pêcheur, se laisse, sans défendre, harponner. La race est en voie de disparition.
Les jeunes filles que présentent Janine Boissard - Bernadette et Pauline -, aimées et protégées, sont comme « le cœur ». N’ayant connu de la vie que sa douceur, elles se retrouvent sans défense devant le danger. Pauline comme Bernadette vont apprendre durant les grandes vacances, qu’avoir des parents très tendres, une maison où l’on se sent bien, entourées, écoutées, un jardin, qui vous parle et aussi des sœurs, des complices, cela ne veut pas dire pour autant être à l’abri des coups de la vie.
Pendant que Pauline découvre la Californie et la jeunesse américaine, Bernadette fait une mauvaise chute de cheval. Chacune fait ainsi, à sa façon, l’apprentissage de la souffrance et du bonheur.

C’est avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouve, dans ce deuxième tome de L’esprit de famille, les quatre sœurs et leurs parents. On découvre une suite temporelle où les quatre filles rentrent en plein cœur de l’adolescence ou encore font leurs premiers pas dans le monde des adultes qui n’est pas aussi doux qu’elles ne l’auraient espéré. L’Amérique n’est pas à la hauteur du rêve. Ses habitants ont aussi leurs soucis et pas des moindres mais, malgré cela, ils sont tellement accueillants que l’espoir est toujours là. La si butée Bernadette découvre, avec regrets, les différences de statuts sociaux qui manquent de peu de briser son couple. Pourtant, les protagonistes restent égales à elles-même : naïve pour l’une, têtue pour l’autre, princesse pour l’aînée et empoisonneuse pour la plus petite. Et l’on fait une agréable rencontre avec Antoine, le remplaçant du Dr Moreau.

Malgré l’Amérique, malgré les nouvelles rencontres, malgré les accidents de parcours, le lien avec le premier tome est indéniable et rajoute au charme de ce roman. Les tâtonnements de Pauline, les coups de gueule de Bernadette, le dégoût presque permanent qu’éprouve Claire et les bêtises de Cécile sont un bonheur pour relativiser et pour notre imagination.

Le récit devient plus intéressant et plus soutenu au fur et à mesure des découvertes. Ainsi, le premier tome fait figure d’introduction mais il reste, néanmoins remarquable par sa douceur. Le style de Janine Boissard est encore et toujours un plaisir à parcourir, tant il est simple sans tomber dans l’excès. On dévore à pleines dents ces morceaux de vie qu’on a toujours envie de croire. A qui sait entendre les appels au secours de Bernadette ou de Pauline, à qui sait s’identifier à l’une de ces deux jeunes filles à un tournant de leurs vies respectives, ce livre est poignant. On n’en ressort pas forcément indemne puisque le talent de l’auteur est de nous entraîner dans des questions quasi-existentielles. Et si, demain, c’était moi, et si, demain, c’était nous ?

http://www.toutpourlesfemmes.com/conseil/local/cache-vignettes/L400xH267/janine_boissard-redim400-9b0ae.jpg


Janine Boissard, née le 18 décembre 1932 à Paris, est une femme de lettres française, auteur notamment de L’esprit de famille, en plusieurs tomes, ainsi que d’autres romans, et d’une autobiographie: Vous verrez... vous m’aimerez. A 22 ans, elle publie son premier roman sous son nom d'épouse Janine Oriano : "Driss", qui connaît le succès. Elle a également écrit plusieurs scénarios pour la télévision et le cinéma.

Dans ma PAL/LAL :
Trois Femmes et un empereur
Allez, France !
Charlotte et Millie
Recherche Grand-Mère désespérément
Chaloupe (2 tomes)

Autres critiques sur mon blog :

~L'esprit de famille (tome 1)

~Claire et le bonheur (tome 2)

Ils en parlent :
??
 

 Lecture : Février 2010

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Publié par Elora

Lundi 15 mars 2010 à 11:12

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/0/4/2/9782253004240.jpg(Le Livre de Poche, 2,75€, 247 pages)
ISBN 2-253-00424-3
 
Une femme, convaincue que la vie est profondément belle, découvre les aspirations et les motivations intéressées de ceux par qui elle croyait être aimée.

Ah quel bijou de la littérature française. Quelle lecture merveilleuse et passionnante. On savoure ce classique comme on savoure le chocolat : doucement mais intensément.
Une vie ressemble à s’y méprendre à une étude des mœurs du XIXème siècle mais dans un langage étonnamment moderne et peu ennuyeux. On s’attache énormément aux personnages, particulièrement à la malheureuse Jeanne à qui on a envie de tendre une main sincère et aidante. A travers ce roman, on comprend mieux que par n’importe quelle étude, ce qu’était la condition de la femme au XIXème siècle, telle qu’elle avait été définie et limitée par le code civil : une mineure.
On aime l'écriture de Guy de Maupassant, riche, généreuse, intense et passionnée, entre réalisme et naturalisme. On aime sa manière de nous décrire les personnages et les lieux du récit. On aime sa manière si délicate de nous guider dans un moment merveilleux, de nous emporter ailleurs auprès d'une autre vie.
Les filles, n'hésitez pas à vous plonger dans ce roman.

http://etablissements.ac-amiens.fr/0800034c/disciplines/sitefcslat/IMAGESFRANC/Guy_de_Maupassant.jpg

Guy de Maupassant, né Henry-René-Albert-Guy de Maupassant le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques et mort le 6 juillet 1893 à Paris, est un écrivain français.

Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, il a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une Vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, mais surtout par ses nouvelles (plus de 300), parfois intitulées contes, comme Boule de Suif en 1880, les Contes de la bécasse en 1883 ou le Horla en 1887. Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie – de 1880 à 1890 – avant qu’il sombre peu à peu dans la folie et meure à quarante-deux ans. Reconnu de son vivant, Guy de Maupassant conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses œuvres.


Dans ma PAL/LAL : Boule de Suif, Bel-Ami

Ils en parlent :
MeL, d'autres ?

Lecture : Février 2010

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Publié par Elora

Dimanche 14 mars 2010 à 10:41

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/2/3/6/9782070374632.jpg (Folio, 5,60€,  121pages)
ISBN 2-07-037463-7

Stuttgart, 1932. Hans Schwarz, fils d'un médecin juif, rencontre Conrad von Hohenfels, issu d'une famille aristocratique au passé prestigieux. Tout les sépare : pourtant une amitié naît, exceptionnelle, exigeante. Mais déjà, avec la montée du nazisme, grondent des rumeurs de haine. Hans, exilé aux États-Unis, s'efforcera d'oublier son passé. Un passé qui se rappellera à lui un jour...
 
Le chef-d' oeuvre de Fred Uhlman raconte l'amitié entre deux jeunes Allemands, au moment de la prise du pouvoir par Hitler. L'un est juif, l'autre appartient à une famille noble. Bien des années plus tard, en dépit des difficultés traversées, l'amitié retrouvée aura été plus forte que la persécution et que la mort. En se rencontrant pour 'L' ami retrouvé', c'était la première fois que Harold Pinter et Jerry Schatzberg travaillaient ensemble. Le thème du livre de Fred Uhlman a touché de la même façon la sensibilité et les préoccupations de l'écrivain et celles du cinéaste. Pour Harold Pinter, ce scénario s'inscrit dans la continuité de ses oeuvres les plus récentes, en reprenant deux de ses thèmes essentiels d'une part, la mémoire, avec ses nostalgies et ses remords, ses télescopages et ses malentendus ; d'autre part, le combat (de plus en plus déterminé et presque militant) que mène Pinter pour le droit de l'homme à la vie et à la liberté, pour la défense de l'individu contre les agressions des appareils d'État, qu'elles soient brutales ou insidieuses.
Ce court roman (ou cette longue nouvelle ?) est avant tout l’histoire d’une amitié de celles qui n’auraient jamais dû exister entre un Juif et un « autre ». Aucune violence dans ce tout petit livre d’une centaine de page mais plutôt la montée du nazisme dans les mentalités et Fred Uhlman nous montre, avec une certaine réussite, qu’il est possible de conserver des liens, des années durant malgré les aléas de la vie et de l’histoire, malgré la distance… malgré tout.
La Seconde Guerre mondiale sert surtout de fond. On apprécie que cela ne soit pas surexploité mais il est vrai que le reste parait très superficiel. Bien que ces quelques pages restent relativement touchantes, il manque un petit quelque chose, ce petit truc qui fait que la lecture est vraiment marquante.
Bref, ce roman pourtant très connu n’est pas pour autant inévitable.
Ce livre se lit en une toute petite heure, sans fioritures, sans heurts avec le vocabulaire ou le style.
Tellement court, tellement superficiel, qu’il est difficile d’en parler sans faire de spoilers…

CHALLENGE ABC ET RAT

http://www.je-publie-mon-livre.com/.a/6a00d83452138d69e2011570fb12de970b-800wi
Fred Uhlman (né le 19 janvier 1901 à Stuttgart, Allemagne, mort à Londres le 11 avril 1985) était un écrivain et peintre britannique d'origine allemande.


Ils en parlent :
Karine :), MeL, Melisende


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Publié par Elora

Samedi 13 mars 2010 à 22:54

 http://livremania.unblog.fr/files/2009/08/9782253149101.jpg

(Le Livre de Poche, 5,00€, 121 pages)
ISBN 2-253-14910-1

Jeanne, la narratrice, une jeune adolescente, pourrait être la petite soeur d'Alice, l'héroïne de Lewis Carroll, précipitée dans un monde où les repères familiers sont bouleversés. Avec son frère aîné, Thomas, elle voyage beaucoup : leurs parents sont séparés et vivent chacun d'un côté de l'Atlantique. Un jour, leur bateau fait naufrage et, seuls rescapés, ils échouent miraculeusement sur une île inconnue. Accueillis par Monsieur Henri, un musicien poète et charmeur, ils découvrent un territoire magique où les mots mènent leur vie : ils se déguisent, se maquillent, se marient. C'est une promenade dans la ville des mots, pleine d'humour et de poésie, où les règles s'énoncent avec légèreté.
 Jeanne. Comme Jeanne d’Arc ou Jeanne Hachette. Elle paraît douce, timide, rêveuse et petite pour ses dix ans, mais n’en profitez pas pour l'attaquer : elle sait se défendre ! Age mental : environ quatorze ans.
Thomas, son grand-frère. Quatorze ans. Il appartient à une race globalement malfaisante : les garçons. Age mental : à peu près dix ans. Jeanne et Thomas forment donc un couple frère-sœur très banal.
Comme leurs parents, incapables de vivre ensemble, ont pris la sage décision de vivre chacun d'un côté de l’Atlantique, Jeanne et Thomas ont de nombreuses occasions de voyager. Par bateau. Car les avions, ça s’écrase au décollage.
L’ennui, c'est que les bateaux, ça fait naufrage. Surtout quand l’océan se met en colère, que le vent souffle avec furie, que la tempête jette contre le paquebot des montagnes liquides. Jeanne et Thomas sont les seuls à savoir que les mots peuvent servir de bouées de sauvetage. Que l'on peut s'accrocher aux mots quand tout le reste explose. Lequel a choisi Thomas ? Ferrari, football ? Peu importe. Jeanne, elle, a pensé « douceur ». Et ça marche ! Jeanne et Thomas sont les seuls survivants du naufrage. Robinsons échoués sur le sable d’un îlot, petits princes sur le désert d’une plage. Seuls ? Pas longtemps. Ils sont recueillis par monsieur Henri, qui a une si belle façon de gratter sa guitare pour jouer des berceuses, des chansons douces.et son neveu, «un ado géant, habillé de couleurs criardes», un grand noir aux grands yeux verts : «pas de doute, un neveu sublime». Et voici Jeanne et Thomas en route pour une visite guidée de l’île, en commençant par le marché aux mots, où les poètes trouvent des rimes inédites, où les amants cherchent des mots d'amour, où les curieux se penchent sur les étymologies. L’après-midi, promenade en pirogue : un îlot désert, brûlé «comme une galette des rois trop longtemps laissée dans le four». «Un plateau rocheux marron foncé, détergé, délavé, récuré.» Une terre désolée où les gens avaient oublié de nommer les choses : «à force de n'être jamais appelées, elles sont devenues tristes, de plus en plus maigres, et puis elles sont mortes. Mortes, faute de preuves d'attention ; mortes, une à une, de désamour». Jeanne et Thomas apprennent ainsi de monsieur Henri que «vingt-cinq langues meurent chaque année. Elles meurent, faute d'avoir été parlées. […] Voilà pourquoi les déserts peu à peu nous envahissent.» Heureusement, monsieur Henri est là ; et la nommeuse, qui redonne vie aux choses en les nommant ; et l'hôpital des mots ; et l'usine à faire des phrases. La belle aventure continue, malgré la sinistre madame Jargonos ; malgré le triste roi Nécrole et ses hélicoptères de combat… Jusqu'à ce que monsieur Henri trouve la rime à sa chanson : «Une chanson douce Que me chantait ma maman. En suçant mon pouce, J'écoutais en m'endormant.» Jusqu'à ce que deux hydravions amerrissent pour venir chercher Jeanne et Thomas. DEUX hydravions... Et peut-être que les mots.

Pour les enfants de 7 à 77 ans, ce charmant petit conte illustré de dessins dans l’esprit du «Petit prince». Cette aventure de Jeanne et Thomas au pays des mots qui peut nous donner – ou nous rendre & l’amour de la langue, l’amour des mots, l’amour de la grammaire, cette chanson douce que nous oublions si souvent de chanter.

http://bibliobs.nouvelobs.com/files/BibliObs.com/Erik_Orsenna.jpg
Erik Orsenna, de son véritable nom Erik Arnoult, est un romancier, un intellectuel, et académicien français, né le 22 mars 1947 à Paris.

Dans ma PAL/LAL :
Deux Etés, Longtemps, Les Chevaliers du Subjonctif

Autres critiques :   ~La Révolte des accents~, ~Les Chevaliers du subjonctif~

Ils en parlent :
100choses, Melisende, Liyah 

 

 

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