Lundi 6 juillet 2009 à 12:09

http://www.decitre.fr/gi/62/9782864246862FS.gif(Métailié, 17€, 158 pages)
ISBN 978-2-86424-686-2


L'Auteur : Alberto Torres Blandina, né à Valence, en 1975.
Biographie

Dans un aéroport, un balayeur affable et disert bavarde avec les passagers en attente, devine leur destination, leur donne des conseils, raconte des histoires passionnantes sur ses voisins, flirte avec la vendeuse de journaux. Il propose même à ses interlocuteurs en partance pour Tokyo une théorie originale : « Le Japon n’est qu’une façade. Une opération marketing comme une autre. On l’a inventé pour vendre de la technologie et ça a marché. Made in Japan est aujourd’hui le meilleur label pour vendre une voiture ou un téléviseur. »
D’histoire en histoire cet étrange balayeur nous entraîne avec humour et bonheur jusqu’au revirement final imprévu mais logique.
Le premier roman d’un jeune homme prometteur.
Ce livre a reçu le Prix Las Dos Orillas qui consiste dans la publication simultanée en Italie, Grèce, Espagne, Portugal et France.

Alberto TORRES BLANDINA vit à Valence (Espagne). Il est musicien, chanteur-compositeur et enseigne la langue et la littérature espagnoles.

On n’imagine pas d’endroit plus déshumanisé, plus froid et impersonnel qu’un aéroport. Les gens nagent dans la solitude de la multitude, vont et viennent, ne s’observent bien souvent même pas.

C’est dans ce décor qu’est planté Salvador Fuensanta, balayeur de fonction mais conteur admirable. Voyageurs esseulés, partant en quête d’élévation spirituelle, d’évasion, d’amour ou pour le travail : cet homme est pour vous.

Pour chaque rencontre, il a une histoire, une anecdote, où l’on sent que le réel et l’imaginaire s’entrecroisent, grandissant toujours un peu plus et main dans la main.  

Chaleureux, espiègle et bavard, cultivé tout en restant crédible, Salvador charme quiconque prend le temps de l’écouter, devient une mascotte pour le voyageur et… pour le lecteur. Peu importe ce que ce Salvador nous raconte, il nous séduit

Dans un ton ironique et malicieux, racontant ses histoires dans l’histoire, il parvient à nous faire oublier qu’il y a un narrateur et nous emporte dans chaque épisode sans qu’on ne tique sur la structure du récit. Et c’est très habile.
La fin, plus audacieuse, ne gâche rien et évite judicieusement une chute des plus banales.

Lecture : Juillet 2009

Mercredi 24 juin 2009 à 17:36

http://ecx.images-amazon.com/images/I/410D5PNZYRL.jpg

 Tome 1 = 2001 Tome 4 = 2007
(Gallimard Jeunesse, 14,00€ [1 tome])
ISBN de l'intégrale :
978-2-07062867-4


L'Auteur :  Ann Brashares, née en 1967.
Biographie

  Quatre Fille et un Jean    - 308 pages

Rien ne peut séparer des amies comme Tibby, Carmen, Bridget et Lena. Rien… sauf des vacances d'été qu'elles vont passer pour la première fois chacune de son côté. Pour surmonter cette épreuve, elles ont, comme un trait d'union… un jean. Bleu, vieux, bête comme un pantalon, oui mais voilà, ce jean-là est magique, puisqu'il va à merveille à chacune de ces filles pourtant aussi différentes physiquement que moralement. Il sera leur lien, leur témoin et le gage de leur amitié. Après se l'être passé toutes les semaines, elles écriront dessus, à la fin des vacances, un mot ou un dessin qui résumera leurs aventures.    

Quatre Fille et un Jean : le Deuxième Eté - 392 pages

Les vacances approchent. Carmen, Tibby, Bridget et Lena s'apprêtent à ressortir le jean magique, symbole de leur amitié et témoin de leurs aventures. Cette année, l'été s'annonce cependant bien différent...  

Carmen reste à Washington avec sa mère : crises et turbulences en perspective...   

 

Tibby part suivre un stage de cinéma en Virginie mais, même derrière la caméra, ses souvenirs vont la rattraper.   

Bridget, qui traverse une crise existentielle, décide de se réconcilier avec son passé en rendant une visite surprise à sa grand-mère. 

Lena, dont le cœur n'est jamais vraiment revenu de Grèce, va percer des secrets de famille insoupçonnés.  

De surprises en émotions, de rires en larmes, les quatre filles vont une nouvelle fois faire l'expérience de la vie et l'affronter avec courage, humour et détermination.   

Quatre Fille et un Jean : le Troisième Eté  - 370 pages

Rien ne sera plus comme avant. A la fin des vacances, Carmen, Tibby, Bridget et Lena devront se séparer, se rendre chacune dans une université différente. Plus que jamais, elles se raccrochent au symbole de leur amitié : le Jean magique, témoin de leurs vies, témoin de ce troisième été qui s'annonce décisif...   

Carmen voit s'effondrer ses belles certitudes. Après avoir découvert que sa mère lui cachait un incroyable secret, un charmant jeune homme lui fait prendre conscience qu'une jeune fille aimable et généreuse sommeille peut-être en elle...   

Tibby se pose plus de questions que jamais. Sa petite sœur a frôlé la mort et elle se sent responsable de cet accident. Alors que la vie lui tend les bras, Tibby résiste au bonheur qui s'offre à elle...   

Bridget pense avoir chassé ses vieux démons. Monitrice dans un camp sportif, elle est loin de se douter qu'elle y retrouvera le garçon qu'elle avait rencontré deux ans plus tôt: son vieux démon...

Lena s'interroge sur son avenir. Son père ne comprend pas ses choix et tente de la faire renoncer à ses projets. Cet été sera pour elle une occasion unique d'affirmer sa véritable personnalité...   

Plus émouvantes et drôles que jamais les quatre filles nous entraînent une fois de plus dans le tourbillon de la vie, une vie qui n'épargne personne, mais qui donne tant à ceux qui l'aiment...

Quatre fille et un jean : Le Dernier Eté - 399 pages

Après leur première année loin de chez elles, à l'université, Carmen, Tibby, Bridget et Lena ont chacune des projets différents pour l'été : 

Carmen participe à un festival de théâtre. Persuadée de n'être bonne qu'à s'occuper des décors, elle est la première surprise lorsqu'elle se fait repérer pour ses talents d'actrice. Mais Julia, sa nouvelle amie, semble tout à coup bien distante...  

Tibby reste au campus à New York pour suivre un séminaire d'écriture de scénarios et file le parfait amour avec Brian, jusqu'à ce que... tout se complique.   

Bridget part en Turquie sur un chantier de fouilles archéologiques. Elle tombe sous le charme de Peter, trente ans, marié ; père de famille...
Lena suit un atelier de dessin en compagnie d'un élève particulièrement doué et plutôt beau garçon, Léo, qui pourrait bien lui faire oublier Kostos... 

Ce dernier volet laisse les quatre filles au seuil de leur vie d'adulte. C'est l'heure des grandes questions et, parfois, des déceptions. Mais une chose est sûre : avec ou sans le jean, leur amitié restera éternellement dans le bleu.

Cest fou comme on sattache aux personnages, tous très différents. On peut même sétonner que les 4 filles soient amies. On se reconnaît aisément dans le physique de lune, dans le caractère de lautre, dans les réactions de la troisième…   

Lire  Quatre Filles et un Jean , cest avoir quatre histoires pour le prix dune. Mais cest avant tout assister pendant quelques pages dune histoire damitié intense et fusionnelle qui fait réellement envie. Les récits entrecroisés sont une bien bonne idées.
Un livre idéal pour remonter le moral et apporter un peu de soleil dans la grisaille ou un peu dapaisement sur une plage surpeuplée.
Ce roman est drôle, subtile et intelligent. Un style jeune et moderne bien dans l’air du temps. Ce livre destiné aux adolescents est drôlement bien fichu. 

Un gros coup de cœur pour les citations en début de chaque chapitre ainsi que pour le deuxième tome très touchant.

 Lecture ; Juillet 2008


 

Mercredi 17 juin 2009 à 17:40

 

 

http://aviquesnel.free.fr/Direlire/Images/germain_magnus.gif(Folio, 7,10€, 263 pages)
ISBN :
978-2-07033-648-7

L'Auteur : Sylvie Germain, écrivain française Biographie

Magnus, c'est le prénom d'un ours en peluche mais aussi celui que s'est donné un homme. Un homme qui a bien du mal à démêler le vrai du faux dans son histoire personnelle à cause d'une perte de mémoire alors qu'il n'avait que 5 ans. Né en Allemagne à la fin des années 30, il réalise peu à peu qui sont ses parents, qu'il connaîtra peu. Son éducation se poursuit en Angleterre chez un oncle puis à 18 ans, Magnus s'évade en allant vivre aux Etats-Unis après un séjour au Mexique. Il y travaille, y tombe amoureux et en revient, plein de tristesse. Le revoilà en Angleterre, et Magnus est toujours paumé, indécis, perturbé.

 

Voilà ce que l’on peut appeler une œuvre littéraire originale. Une œuvre littéraire par son contenu. L’originalité par sa forme. Les chapitres courts alternent des fragments de souvenirs d’une narration classique avec des notules, des séquences, des échos constitués par des poèmes, des morceaux de biographies, de chansons, de romans… Ce roman déroutant ressemble à un puzzle que l’on reconstitue comme Magnus reconstitue sa mémoire. Pour ceux qui aiment les surprises et les rebondissements, pour ceux qui préfèrent la violence psychologique à la violence sanglante, ce livre est peut-être l‘idéal...  

Comment peut-on admettre que ceux qui nous ont élevés ne sont pas nos parents, qu’ils ont manipulé notre mémoire et même qu’ils nous ont manipulés tout court ? L’identité que je pense être la mienne l’est-elle véritablement ? Magnus, c’est le nom de l’ours ou de son propriétaire ? Ce roman pose beaucoup de questions difficiles. L’enfant a grandi sur des mensonges qu’il démantèle durant toute sa vie mais le malheur le poursuit.  

Au fur et à mesure que le portrait se précise, la grande Histoire s’insinue, violente, se glisse par la moindre faille, la plus petite fissure. A chaque fois que le héro s’y bute, il se rapproche peu à peu de sa vérité.  

Poignante illustration des conséquences infinies de la barbarie humaine, Magnus restitue avec une retenue magistrale la décomposition d’une victime de l’Histoire ; jusqu’à l’ultime vertige d’une recomposition possible.

Lecture : Mars 2009

 

Un roman dont le « happy end », s’il existe, n’est pas trop prévisible.

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